Révolte de Pyrrhus (-299/-291)

En cette année, Pyrrhus, qui se revendique Roi d'Epire, soutenu par son allié Egyptien Ptolémée, s'est lancé dans la reconquête de son Royaume. Il débarque à Corcyra et Ambracia, avec le ferme objectif de reconquérir ses terres. S'il lui faut moins de deux semaines pour prendre intégralement le contrôle de l'île de Corcyra, la conquête du Sud s'avère bien plus difficile. Ambracia tombe en effet rapidement, en quelques jours à peine, sous le contrôle de Phyrrus. Cependant, les troupes Epiriotes dirigées par son cousin marchent contre la ville, forte de 7 000 Soldats. Pyrrhus décide de confronter son cousin sur le champ de bataille, dans l'espoir de régler rapidement la guerre. Il lui livre donc bataille devant les murs d'Ambracia. Les troupes Epiriotes de Néoptolème sont alors fortes de 7 000 Hommes. Celles de Phyrrus comptent à peine 4 000 combattants. La bataille semble clairement en défaveur de Phyrrus. Et en effet, Phyrrus est battu sous les murs de sa ville, et contraint de battre en retraite dans celle-ci. Il s'y enferme et Néoptolème assiège la ville.

Cette année -298 serra marquée par l'intervention d'une imposante armée Macédonienne qui entre en Epire par le Nord et procède à des réquisitions régulières de biens sur la population Epiriote. Elle ne rencontre quasiment pas de résistance sur toute sa progression jusqu'à atteindre Ambracia, ou se trouvent les armées de Néoptolème. Ce dernier, comprenant que le siège ne pourra pas tenir, retarde l'assaut qu'il avait prévu, et se retire à l'Est, vers la mer, les Macédoniens et les troupes de Phyrrus sur ses talons. Il remonte ensuite vers le Nord, à travers les montagnes, probablement pour rejoindre ses cités du Nord. Les Macédoniens et les troupes de Phyrrus, plus nombreuses, perdent du terrain, mais à la fin de l'année, la poursuite est toujours engagée entre les deux armées. Phyrrus, pour sa part, prend désormais le contrôle de larges portions de terre dans l'Est, et le Sud-Est du pays.

Les troupes de Phyrrus abandonnent la poursuite, suivies par les Macédoniens, et procèdent à un pillage en règle des terres des Nobles qui soutenaient le Roi Néoptolème. Des soldats Macédoniens, se chargent d'incendier leurs champs, leurs terres, et leurs villages, et saisissent tout objets de valeur, au nom de la victoire du Roi Phyrrus. Le peuple commence doucement à gronder, et craint fortement l'intervention des Macédoniens et des troupes de Phyrrus. De l'autre côté, dans sa forteresse de Cassiopeia, Néoptolème a trouver refuge en sa cour, et compte ses blessures et ses pertes. Il n'est cependant pas seul. Certains affirmeraient que plusieurs agents et messagers Illyriens auraient été vus faisant des aller et retour entre la capitale et les forteresses Illyriennes. Notamment celle d'Apolonia à la frontière. En outre, Néoptolème accueille personnellement de nombreux Nobles fuyant les armées de Macédoine et d'Epire, et récolte ainsi de nombreux dons. Il réoarganise ses troupes et son armée, quoique celle-ci ai souffert.

A la Mi-Septembre, le sort de Néoptolème semble réglé. Une imposante armée, de 5 000 Mercenaires Egyptiens, débarque à Ambracia, pour renforcer le camp des partisans de Phyrrus. Elle marche directement sur Cassiopeia, mais c'est sans compter une autre grande armée, composée de 15 000 Illyriens, qui entre en Epire à la fin de l'année ... pour aider Phyrrus ? Ou Néoptolème ?

Phyrrus rassemble l'ensemble de ses forces à proximité d'Ambracia cette année, tandis que dans le nord, Néoptolème rassemble les siennes à Cassiopeia. Bientôt, les deux armées, de force à peu près égale, marchent l'une contre l'autre. Il ne fait désormais aucun doute que l'affrontement entre ces deux géants serra décisif cette année. Ainsi, l'armée de Néoptolème compte 6 000 Mercenaires, et 15 000 Soldats Nobles Illyriens. En face, Phyrrus peut s'appuyer sur 18 000 Mercenaires de toutes origines. Si le nombre semble être dans le camps de Néoptolème, la qualité est résolument dans celui de Phyrrus, car les troupes du Roi révolté sont principalement composées de Vétérans ayant déjà connu de longues années de guerre.

La bataille dure une dizaine d'heures sans qu'aucun vainqueur réel ne puisse s'en démarquer. En revanche, les pertes sont particulièrement lourde pour les troupes de Phyrrus et celles de l'Egypte, qui sortent de la bataille affaiblie. Phyrrus n'a, en effet, pas sut capitaliser l'avantage d'expérience dont disposaient ses troupes. Les deux camps se replient, bredouilles.

Après l'affrontement de l'an dernier Néoptolème décide de porter un nouveau coup à son adversaire. Il espère ainsi user son armée. Hélas, les généraux de phyrrus ont prévu le coup. Et alors que les troupes du Roi d'Epire se replient, les armées de Néoptolème à sa poursuite tombent dans de nombreuses embuscades et subissent des pertes sévères, rendant un avantage quelque peu perdu l'année dernière, aux hommes de Phyrrus. A la fin de l'année, le Roi révolté rassemble ses troupes pour un nouvel assaut ...

La toute dernière bataille de la guerre se joue probablement à présent. Les troupes de Phyrrus, fortes de 9 700 soldats (dont 8 500 soldats Macédoniens dont les généraux du Roi rebelle commencent sérieusement à douter de la motivation), font face aux 9 500 soldats nobles Illyriens. Cependant, dès le tout début de la bataille, quasiment, les troupes Macédoniennes refluent en désordre alors que Phyrrus les envoie en première ligne. Il s'avère en effet que ces derniers n'avaient aucune envie de combattre. Cependant, même abandonné par ses alliés, Phyrrus et ses 2 500 hommes, font face aux 13 000 soldats de Néoptolème avec l’énergie du désespoir.

Malgré un combat déséquilibré, les troupes Phyrrussiennes infligent de sérieux dommages aux armées Illyriennes et aux mercenaires de Néoptolème. Si, à la fin de la bataille, Néoptolème a remporter la victoire, son armée est cependant saignée à blanc, et les troupes de Claudias d'Illyrie, refusent de continuer un combat dont elles ne voient pas le bout. Phyrrus, comme Néoptolème, n'ont quasiment plus d'armée. Avec 300 fidèles, Phyrrus se replie à Corcyra, et laisse à Néoptolème le contrôle du continent. De toute évidence, la guerre n'est pas terminée ... Loin de là ...

De Nouveaux renforts Egyptiens débarquent au Nord et au Sud de l'Epire. Deux armées de 2 500 Mercenaires se rassemblent pour prendre d'assaut le territoire de Néoptolème par le Nord et le Sud. Rapidement, les troupes Egyptiennes reprennent Ambracia et occupent de vastes territoires plus au Nord. Au centre, Néoptolème rassemble une nouvelle armée de 6 500 mercenaires en empruntant de colossales sommes d'argent. Il y ajoute les 500 mercenaires survivants de ses précédentes campagnes, et marche contre les troupes egyptiennes.

Au Nord, les Armées de Néoptolème, forte de 3 500 hommes, attaquent les Egyptiens alors qu'ils occupent l'ensemble de la frontière avec l'Illyrie. Néoptolème est battu ici, subissant de très lourdes pertes qui l'obligent à battre en retraite vers le Sud.

Au Sud, les troupes Egyptiennes font face aux armées de Néoptolème à proximité d'Ambracia. Elles remportent là aussi une victoire franche. Ces deux victoires marquent définitivement l'occupation de la région par les Egyptiens, qui se rendent désormais maîtres de vastes bandes de terres. Cassiopeia est le dernier bastion de Néoptolème, qui, à la tête de ses dernières forces, décidé à ne pas se rendre, se prépare à tenir un long siège contre les armées Egyptiennes qui marchent vers la ville.

Les troupes de Ptolémée assiègent désormais Cassiopeia et entourent la ville de toute part. Elles sont rejoint par les armées de Phyrrus qui abandonnent Corcyre pour se porter devant les remparts de la cité de Néoptolème. Le Roi Néoptolème est toujours retranché dans cette dernière, entouré de ses derniers fidèles. Il dispose d'importantes ressources et semble pouvoir tenir un siège long et particulièrement difficile.

Cependant, à la fin de l'année, une Légion Romaine débarque à Corcyre et occupe l'île. Elle ne semble cependant pas vouloir s'engager plus avant dans les terres. Cette dernière étant laissée sans protection, les Romains ne rencontrent aucune résistance.

Le Harcèlement des défenses de Néoptolème se poursuit continuellement jours et nuit. Aucun mouvement n'a encore été opéré par les Romains, mais les mercenaires de Néoptolème, persuadés que ces derniers sont là pour le secourir, sont décidés à combattre jusqu'au dernier. En face, les Égyptiens ne mènent aucun assaut : ils bombardent la cité et déclenchent nombre d'incendies, dont les flammes brûlent haut, et longtemps, dans la ville aux rues étriquées. Ils se propagent souvent rapidement et plusieurs quartiers sont ainsi laissés en flamme.

Finalement, au bout d'un très long siège, alors que les Romains ne bougent toujours pas de l'île de Corcyre, les Grecs de Néoptolème sont forcés de se rendre à l'évidence : personne ne viendra à leur secour. Le Roi est bientôt abandonné par ses mercenaires qui désertent et se rendent à l'armée Egyptienne, espérant y trouver une meilleure solde et une meilleure pitance. Néoptolème tiendra la ville pendant encore trois mois après que son armée se soit progressivement dispersée dans la nature. Finalement, il est obligé de se rendre : même ses plus fidèles l'ont abandonné. Les Egyptiens l'arrêtent aussitôt et l'envoient à Alexandrie.

L'Epire est laissé exsangue par prêt d'une décennie de conflits ininterrompus sur son sol. Les pillages, sièges et bombardements, l'ont laissé en ruine, et les effroyables dettes contractés par Néoptolème pour payer ses mercenaires placent le pays au bord de la cessation de paiement. Il ne fait désormais plus aucun doute que les troupes Romaines maintiendront leur occupation de Corcyre, si elles souhaitent s'y établir, tant le pays est incapable de mener une autre guerre dans l'immédiat. En revanche, militairement, l'Epire s'est largement amélioré. Il obtient d'importantes améliorations militaires gratuites, et devra payer 5 000 deniers pour en recevoir d'avantage encore. L'Egypte s'es également fortement améliorée, gagnant jusqu'à 3 000 deniers de bonus militaires. La Macédoine enfin, grâce à ses combats intenses au début du conflit, s'améliore également pour 3 000 deniers. Rome et l'Illyrie n'ayant eut qu'un investissement mineur dans la guerre, ils n'obtiennent rien.