Sénat Consultatif des Qings

Ici seront écoutés les dires des membres du sénat consultatif impérial, nous attendons les propositions de ses membres.

De manière générale, il apparaît que les problèmes les plus urgents devant être réglés au plus vite touchent principalement l'accès à la terre et la réduction de l'influence Mandchoue considérée comme trop grande.

Cependant la chose va plus loin, car il apparaît évident que c'est l'ensemble de notre société et de notre économie qui doit être revue dans les grandes lignes. Après tout, il est loin d'être parfait, sinon nous n'aurions pas subit affronts sur affronts de la part des étrangers occidentaux au cours des dernières décennies. Cependant, il va falloir nous y résoudre, si nous voulons évoluer et nous adapter à cette nouvelle ère qui nous place à l'heure actuelle en position de faiblesse... Il est impératif d'observer et de prendre exemple sur les Occidentaux. Ceux ci ont transformés leur modèle économique progressivement en donnant une place plus forte à l'industrie, leurs élites, nobles et autres bourgeois y ont fait d'ailleurs fortune, au détriment de la Terre, qui pourtant désormais aux mains des populations rurales prospèrent.

Aussi, nous proposerons ceci, la promotion d'une nouvelle politique économique permettant la subvention d'industries légère mais aussi lourde qui enrichiront la Chine tant en argent qu'en ressources dans le futur, et qui lui permettront de s'imposer à nouveau comme une puissance à respecter.

Les pistes dans ce domaine sont nombreuses à exploiter, notre industrie textile fait déjà notre fierté mais pourrait servir de base et d'exemple afin de s'élancer sur de nouveaux domaines, la cité de Shanghai quand à elle dû à sa position serait tout à fait à même de développer arsenaux et chantiers navals. Et que dire de nos ressources minières et forestières ? Nous avons plus d'une carte en main afin de rendre à la Chine sa grandeur et son honneur. Qui plus est, il ne parait pas saugrenue en confiant à la noblesse Mandchoue une partie des rênes de cette industrie que nous voulons créer en la soutenant, que celle ci délaisse la terre en contrepartie en permettant à nos sujets moins aisés d'y avoir accès.

Dans un même temps, car il paraît évident que beaucoup refuseront de délaisser la terre, nous tenons à considérer la possibilité d'établir une politique mettant en avant le concept du "fermage". Constituant ainsi un contrat entre les propriétaires que nous nommeront dans ce cas bailleurs, et les paysans que nous nommeront des preneurs qui auront dans ce cas ci, le soin de cultiver la terre comme il l'entendent et de revendre leurs produits eux même en échange d'un loyer annuel fixe payable en argent, ou selon des arrangements individuels directement en produits.

Enfin, nous souhaiterions aussi demander à vous, très estimés conseillers qui êtes bien plus au fait de particularités des régions de nous aider à identifier nos sujets les plus habiles et compétants, ceux que nous pourrons élever comme des élites d'abord locales et éventuellement plus si nécessaires, car si nous devons revaloriser nos sujets Hans, il nous faut choisir les meilleurs d'entre eux afin de les ériger en exemple.

De manière générale, on s'accorde à reconnaître au sein du Sénat, que l'industrialisation n'est vraiment pas une priorité. En ce qui concerne les terres, si les fidèles de l'Empereur et les modérés trouvent l'idée intéressante, les républicains condamnent en bloc l'idée du fermage, qui ne ferra que placer les preneurs dans une situation de dépendance masqué vis-à-vis des grands propriétaires terriens. Ils réclament une réforme agraire et le partage des terres entre les paysans ou au sein de structures autogérées.

Plusieurs noms sont proposés au Roi parmi les Hans afin de servir de conseillers. Naturellement, les Mandchous, eux, critiquent ouvertement cette décision.

Afin de répondre à la demande de nos sujets, vis à vis du cas des étrangers, et dans un même temps d'assurer la prospérité de la Chine, le trône propose de financer la construction de lignes de chemin de fer qui seront contrôlés par des Chinois, alors qu'à l'heure actuelle, la majorité des lignes se trouvent sous contrôle étranger et ont étés construites par ceux ci.

Beijing étant déjà le centre névralgique du réseau en place, nous souhaitons développer de nouvelles voies afin de rallier la Mandchourie où se trouve beaucoup de nos aciéries, mais aussi nos provinces plus au sud, ainsi que la ville de Shanghaï. Si qui que ce soit dispose de propositions à présenter afin de suggérer des voies en priorités qu'il se fasse connaître.

Bien évidemment, nous confierons la charge de s'assurer du bon fonctionnement de ses lignes au sud et à l'ouest de Beijing à des Hans, qui connaissent mieux les spécificités locales et seront plus à même de "régenter" celle ci. Cependant, les lignes du nord qui joindront la Mandchourie seront placés sous contrôle Mandchous, et nous supposons que nul ne trouve à redire à cette logique là. L'intérêt est la performance. Et cela nous permettra de nous émanciper de l'emprise Occidentale.

Et vis à vis du cas des terres, nous proposons ceci afin d'apaiser les républicains mettre en application le concept du fermage sur les terres d'une partie de propriétaires intéressés par la chose, en en parallèle, mettre à l'essaie sur des terres que le Trône se propose de racheter des structures autogérés par des paysans.

De cette manière, nous pourrons très vite voir quel méthode donne les meilleurs résultats et pourrons aviser en conséquence.

Les Républicains continuent de dénoncer les mesures en demi-teinte du trône et ses prises de positions clairement en faveur de l'oligarchie Mandchoue. Il ne donne que des os à ronger aux Hans et continue de confisquer les ressources du peuple Chinois. En témoigne ces voies ferrées qui partiront du coeur de la Chine pour mieux confisquer les richesses du sous-sol Chinois et les cacher en Mandchourie.

Les plus modérés sont en faveur de la réforme agraire, mais ne soutiennent pas le développement des voies ferrées vers la Mandchourie, pour les mêmes motifs que les Républicains. Ils y voient là une manoeuvre de l'oligarchie Mandchoue pour s'emparer des richesses du sous-sol des peuples chinois.