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Services Secrets
Ce topic regroupe les activités des services ce renseignement au sens large (Département d'Etat) ainsi que le renseignement militaire (Naval intelligence) et les missions secrètes.

Certains milieux d'affaires sont en effet disposés à soutenir le Révolutionnaire Madero, mais d'autres, beaucoup plus conservateurs, apporteraient plutôt le soutien aux généraux Reyes ou Huerta pour qu'ils tentent un coup d'état contre Diaz.

Le problème, c'est que comme l'ont bien identifier les services de la maison blanche, soutenir Huerta ou Reyes risque fort de ne pas être particulièrement efficace pour calmer les troubles sociaux du pays. Au mieux parviendront-ils à mettre une chape de plomb sur la Révolution pendant quelques années.

Madero est disposé à appliquer ce plan. Mais son opposition politique dure déjà depuis un certain temps, et s'il envisage des moyens révolutionnaires, c'est bien parce que les voies politiques semblent épuisées. Il aimerait donc d'abord voire comment les représentants américains envisagent la possibilité d'une alternance si le gouvernement Diaz se poursuit tel qu'il est actuellement.

D'autant que le Mexique est militairement faible. Son armée compte à peine 20 000 hommes, et la majorité d'entre eux pourraient tout à fait joindre les Révolutionnaires. En bref, Madero estime au contraire que moyennant un soutien américain sous la forme de fusils, il pourrait rapidement monter une guérilla et marcher sur la capitale. Et avec le soutien des Zapatistes au Sud, le régime de Porfirio Diaz tombera en quelques mois.

Réponse de Madero :

M. Madero dispose actuellement d'environ 10 000 miliciens, globalement mal équipés et assez peu entraîner, placés sous son commandement direct. Il a donné au Général Carranza le commandement de cette armée. Plus au Sud, les hommes du général Francisco Villa comptent une force a peu prêt équivalente. Villa est effectivement un homme de Madero et travaille à ses côtés pour l'organisation de ses forces et des campagnes vers Mexico. Ses troupes sont dans un état légèrement meilleur à celle de Madero, au sens ou Villa est un habitué des campagnes de guerre de partisans et de petite guerre, et qu'il mène activement et intelligemment ses forces au combat jusqu'à présent.

Madero envisage effectivement une progression sur la côte Ouest pendant que Francisco Villa s'empare des territoires environnant Mexico, et maintient la pression sur Veracruz, conjointement avec le Général Reyes. Tout trois font partie d'un large front constitutionnaliste, aux côtés d'Emiliano Zapata, qui se comporte cependant comme un éléctron libre dans cette alliance pour le moment. Madero est néanmoins confiant dans son respect de l'accord passé avec les forces de l'Alliance du Nord.

En ce qui concerne les lignes de front Maderistes, il y a peu à dire, sinon que le front est presque inexistant. Au Sud, Madero progresse sans rencontrer de résistance, et dans les Sierras autour de Mexico, Francisco Villa a établit de solides bases, d'ou il devrait pouvoir menacer sereinement les positions des Cientificos et de Huerta sur la côte Est.

Le financement de l'armée Maderiste est bien vu par les troupes locales. Ces dernières cherchent notamment à s'équiper en canons rayés, et le versement d'un salaire sur une base régulière aiderait très certainement à fidéliser les troupes et à maintenir une discipline solide dans l'armée, ce qui coinciderait avec l'apparition d'une véritable armée de métier, susceptible de réduire les pertes au combat, et de concurrencer les forces Huertistes, qui, malgré leurs pertes territoriales, restent très supérieures aux Maderistes en termes d'équipement et d'entrainement. Francisco Villa s'échine déjà en tout sens pour s'assurer de ce soutien matériel auprès des grandes puissances. Soutien qui lui a toujours été refusé, ou ignoré jusqu'à présent. L'arrivée de fonds américains serait donc également très bienvenue de son côté.

Réponse de Reyes :
Reyes progresse efficacement au nord. Il stationne actuellement à Poza Rica avec son armée, et prépare sa campagne au Sud, et notamment le siège de Veracruz en accumulant matériel et munitions afin de faire tomber la ville rapidement. Contrairement aux autres forces constitutionnalistes, il dispose de 12 000 soldats professionnels, soigneusement entraînés, mais manquant de matériel lourd. Il détient également assez de munitions pour faire durer la guerre, et peut s'appuyer sur un arrière pays soigneusement administrer par ses soutiens. Il a nommé des gouverneurs militaires à la tête de chacun des états qu'il contrôle et s'est assuré du maintien de l'ordre, de la poursuite du prélèvement des impôts, et de l'établissement d'une structure étatique, bien que techniquement illégale, relativement solide en comparaison des autres organisations dans la région.

En conséquence, il a les fonds et les ressources pour financer son armée. Ce qui lui manque, ce sont des armes lourdes et du matériel médical qui l'aideraient sans doute dans sa future tentative visant à capturer Veracruz. Les Zapatistes au sud subissant des revers, et les Maderistes à l'Ouest étant ses alliés, Reyes ne se sent aucunement pressé par le temps pour aller déloger Diaz à Veracruz. Aussi, si les Etats-Unis peuvent lui fournir du matériel médical et des canons pour son armée (attachement artillerie et compagnie médicale), cela serait très certainement salué.

Reyes est également entrer en contact avec plusieurs officiers Huertistes, et a appris que ces derniers sont relativement peu confiants dans les chances de réussite de Diaz. Les contre-révolutionnaires, menés par Huerta, prépareraient peut-être un coup d'état contre Diaz, visant à se rallier aux Constitutionnalistes et à mettre un terme au conflit de manière rapide. D’où les hésitations de Reyes, qui ne veut pas se priver d'un allié potentiel dans les luttes politiques ultérieures. Cette information est toutefois à prendre avec des pincettes, les sources qui la diffusent étant réputées comme "peu fiables".

Au sujet des consultants :

Ils sont engagés, et prêt à rejoindre les lignes de front.

Le Général Reyes a été nommé Ministre de la Défense par le Président Madero, et en conséquence, il a effectivement initié une surveillance poussée du Général Huerta et de ses hommes des environs de Veracruz. Désarmer les milices risque cependant d'être une manœuvre compliquée dans la mesure ou les autorités Mexicaines ne disposent actuellement pas de forces militaires pouvant rivaliser avec les deux plus grandes forces armées du pays : Zapata, et Huerta. Les forces coalisées de Reyes, Villa et Madero sont à peine suffisante à contrebalancer l'un des deux autres seigneurs de guerre, et il semble donc indispensable d'acquérir le soutien des Zapatistes ou des Huertistes au nouveau gouvernement. Ce qui ne se fera pas en se méfiant d'eux comme c'est justement le cas à l'heure actuelle.

Cependant, Zapata et Huerta seraient fort mal en point si un soutien militaire américain venait effectivement à transformer les forces Villistes, Reyistes et Maderistes en une force professionnelle bien entraînée et bien équipée. Le Mexique étant pour l'heure à cours de finances, le ministre Reyes se tournera sans doute à nouveau en direction des autorités américaines d'ici l'année prochaine pour l'établissement d'un partenariat durable autour de l'acquisition de canons de 76, d'équipement d'ingénierie et de matériel médical pour les forces mexicaines nouvellement formées que constitue l'armée constitutionnaliste.

En ce qui concerne la réforme agraire, c'est le Ministre Villa, nommé à l'intérieur, qui est aux manettes, et il semble pousser le président Madero vers une réforme agraire beaucoup plus ambitieuse que ce qu'il souhaitait au départ, proche des revendications zapatistes en fait, afin notamment (c'est ce qu'il dit en tout cas), de rallier Zapata à l'autorité de Madero, et d'éviter la poursuite de la guerre dans le sud (le conflit a déjà fait prêt de 10 000 morts après tout). Mais Madero freine des quatre fer, car il craint de pousser les grands propriétaires latifundiaires dans les bras de certains responsables politiques plus conservateurs tels que Huerta (qui est déjà devenu leur figure de proue dans le milieu politique), ou Reyes.

Huerta ne semble pas avoir disposé de soutiens au delà de l'armée elle-même. Le coup était très mal préparé, et n'a fonctionné, pour Reyes en tout cas, que sur un coup de chance. Il semble que Huerta ne savait pas que le Général devait se trouver dans ce train, et avait prévu un tout autre plan, impliquant Félix Diaz, pour ce dernier.

La médiation américaine est bienvenue, en tout cas pour Orozco (qui demande que Francisco Villa y soit associé, étant la principale force Constitutionnaliste encore debout) et Carranza. Gustavo Adolfo Madeiro se montre dans l'ensemble hostile à l'idée d'une intervention américaine plus forte au Mexique, même s'il est probable que quelques fusils calmeront son opposition.