Déclaration de Guerre des Etats des Balkans à l'Empire Ottoman

Déclaration de Guerre conjointe des Royaumes Bulgares, Serbes et Grecques à l'encontre de l'Empire Ottoman - 20 Janvier 1912



Compte tenu des souffrances infligés aux populations Bulgares, Serbes, Grecques, de religions Chrétiennes (Orthodoxe et Catholique), considérés comme des minorités ethniques, cultuelles et culturelles par les Turc Ottomans. Les Etats de Bulgarie, de Serbie et de Grèce déclarent par la présente la Guerre à l'Empire Ottoman.

Signature : Pour la Grèce, Georges Ier de Grèce, Roi des Hellènes et Elefthérios Venizélos, Premier ministre

Le Royaume de Serbie confirme l'entrée en guerre de sa nation toute entière devant le monstre ottoman.

La fédération du Danube condamne dans les termes les plus fermes la déclaration de guerre des Royaumes de Grèce, Serbie et Bulgarie à l’encontre de l’Empire Ottoman et la déstabilisation profonde des Balkans en découlant.

La fédération apporte tout son soutien politique à l’Empire Ottoman dans cette épreuve, imposée par des états choisissant de suivre comme ligne politique un nationalisme délétère et meurtrier aux dépens de la concorde des peuples.

Elle appelle les Royaumes Balkaniques à respecter scrupuleusement les intérêts de la monarchie Danubienne dans la région, la fédération se réservant le droit d’intervenir par tous les moyens qu’elle jugera nécessaire, en concertation avec ses alliés de la Ligue des Nations, pour les défendre s’ils devaient être menacés.

Elle appelle enfin les autres états Européens non directement impliqués à ne pas intervenir dans ce conflit dont la dimension doit rester locale afin de ne pas risquer en embrasement à plus grande échelle.

L'Empire Russe rejoint la Fédération du Danube et le Royaume-Uni sur la nécessité de maintenir un caractère local à ce conflit et avertit toute puissance tierce qu'une intervention qui menacerait les intérêts russes dans les Balkans recevrait une réponse adaptée de l'Empire.

Le royaume de Bulgarie signe l'acte de guerre non sans remords..

Si le Roi de Bulgarie a des remords, peut-être devrait-il se rappeler qu'il a signé avec le Sultan un traité pas plus tard que deux ans auparavant. Traité qui devrait lui rappeler la dernière fois que son royaume à tenter de s'opposer à l'Empire et qui a été garanti par le Tsar, le roi du Royaume Uni, l'Empereur de la Fédération du Danube et les représentants de la République Française.

Le Sultan tiens à rappeler les mots suivants qui figurent au texte du traité :

" Art.7
En cas de conflit entre les deux pays quo-signataires, l’Empire Ottoman et le Royaume Bulgare s’engagent à privilégier la voie diplomatique à la voie martiale. Si une solution diplomatique à leur conflit n’est pas trouvée, les deux pays quo-signataires s’engagent à faire appel aux garantes du présent traité, en tant que médiateur lors d’une rencontre diplomatique destinée à résoudre pacifiquement le conflit les opposant.
"

Le Roi de Bulgarie peut donc encore retirer sa déclaration de guerre, s'il l'a signé avec " des remords."

Le Royaume de Serbie tiens à signaler que l'issue diplomatique a déjà été envisagé par les peuples balkaniques et malheureusement sans succès, l'Empire n'a fait que se foutre royalement des demandes du Royaume de Serbie, de Grèce et de Bulgarie. Si l'Empire tenait tellement a une issue diplomatique. Il a eu 2 ans pour le faire savoir, rien a été fait. Le Sultan ne récolte que les graines de la guerre qu'il a lui même semé.

L'Empire Ottoman ne réussira pas à briser l'unité des Etats des Balkans. Nous ne commettrons pas les erreurs du passés qui vous on permis d'envahir la Bulgarie !
Vous avez choisis de favoriser l'union des Etats des Balkans par vos agissements et vos manipulations diplomatique, désormais assumez de voir votre oeuvre se retourner contre vous !

L'Empire se souvient de contacts avec le gouvernement grec visant à l'apaisement des relations. Il se souvient aussi des demandes extravagantes qui ont été transmises par le gouvernement du Roi de Grèce au moment desdits contacts.

On peut difficilement accusé l'empire de chercher la guerre quand ce sont les Etats Balkaniques eux mêmes qui la recherchent aussi ardemment. L'Europe entière se souvient peut-être que la défaite de la Bulgarie n'est imputable qu'à sa maladresse diplomatique.

Nous souhaitons rappeler à la Sublime Porte qu'à l'article quatrième du traité de Berlin " De plus, en cas de tension avec les Slaves de son empire, l’Empire Ottoman s’engage à contacter le Roi de Bulgarie afin qu’il serve de médiateur".  Il nous semble qu'aux vu des demandes répétés de la Serbie souhaitant s'asseoir à la table des négociations sans nous inviter à la résolution de ces problèmes.

Également, la Sublime Porte n'a pas tenu ses engagements de notre accord servant d'annexe au traité de Berlin. La Sublime Porte n'a pas tenu ses engagements de l'article troisième concernant l'administration de la Roumélie alors que nous avons scrupuleusement informé de nos actions militaires comme le stipule l'article premier. Nous n'avons pas vu le "retour" de la première ligne du premier article, point d'investissements turc en Bulgarie. Également en Roumélie, nos tentatives d'investissements sont restés sans réponse bien que avions lancé des programmes communs Bulgarie/Roumélie. Nos seuls investisseurs sur notre sol sont Russes, Français et Allemands ; la Sublime Porte est absente.

Les Slaves se rappellent des exactions de vos troupes envers notre population.

Le Roi de Bulgarie doit être sans doute malade pour réussir à proférer de telles inepties.

Nous lui confirmons que l'article 4 du traité de Berlin stipule bien :

"De plus, en cas de tension avec les Slaves de son empire, l’Empire Ottoman s’engage à contacter le Roi de Bulgarie afin qu’il serve de médiateur. "

Toutefois, le traité de Berlin de 1878 stipule en son article 13 :

" ART. 34 : Les Hautes Parties contractantes reconnaissent l’indépendance de la Principauté de Serbie."

Aussi, la Serbie, bien que slave étant indépendante de son pouvoir depuis un peu plus de 30 ans, le Sultan s'étonne du manque d'information du Roi de Bulgarie et l'invite à consulter son allié serbe sur l'insulte qu'il vient de lui faire. Bien entendu, le sultan n'aurais pas manqué de contacter le roi de Bulgarie si les troubles qu'il évoque avaient éclaté avec des populations slaves qu'il abrite encore en son empire et dont les droits sont garantis par un certain nombre de traité que le Roi de Bulgarie ne doit sans doute pas ignorer.

Aussi, le Sultan invite encore une fois le Roi de Bulgarie à retirer son royaume de la guerre.

Quant aux protestations bulgares concernant l'accord turco-Bulgare. Le Sultan prend note des protestations du Roi et promet d'y remédier une fois l'état de paix revenus. Par ailleurs, vu que le Roi de Bulgarie clame son attachement à l'article premier de l'accord turco-bulgare, le Sultan attend une missive de Sa Majesté sur le bureau du Vizir concerné.

La Serbie a contacté l'Ottoman plusieurs fois et ces propositions sont rejetés catégoriquement sans possibilité de négociations ; par ce refus de négociations des tensions sont crées, agitant les populations slaves de l'empire. Cette attitude enjoint de nous contacter pour ce type de problème.
Visiblement l'administration ottomane et les élites intellectuelles turques semblent encore au XVe siècle et n'ont pas d'informations exactes sur les populations vivant dans les Balkans. Des Serbes vivent sous l'occupation ottomane (encore) puisque ce sont des Slaves vivant dans l'Empire. Par conséquent, ils rentrent parfaitement dans les clauses du traité.
Ces droits ont été bafoués en assassinant des slaves lors de vos exactions de guerre. La Serbie et la Bulgarie reçoivent continuellement des plaintes d'exactions en représailles par vos hommes, sans compter la discrimination claire que vous affligez à la population slave dans les Balkans en favorisant vos congénères turques. La patriarche de Bulgarie reçoit des plaintes de violations de nos lieux de cultes et coutumes assez régulièrement.

Nous n'avons pas de missive à envoyer au bureau du Vizir, vous devez tenir vos engagements sur le champ puisque l'accord est diplomatique en premier ordre. Inutile de gagner du temps avec des procédures administratives. Vous ne tenez pas vos paroles, bientôt deux ans que nous attendons. Vos services sont incompétents. Vous n'êtes même pas foutu d'appliquer un traité avec un pays des Balkans, vous jouez la provocation.

Le Roi de Bulgarie sera sans doute ravi de trouver joint à notre missive une paire de lunette et un dictionnaire.

Il sera peut-être ainsi à même de faire la différence entre les tensions avec le Royaume de Serbie qui relève de la diplomatie internationale et pour lesquels le Sultan consent à contacter sa Majesté le Tsar et les tensions avec les serbes au sein de son empire pour lesquels il s'est effectivement engagé à contacter le Roi de Bulgarie.
Il nous excusera aussi de considérer que les tensions résultants de demandes inconsidérés venant du gouvernement de Serbie relèvent uniquement de la diplomatie internationale et sont donc exclus du traité concerné.

Concernant les plaintes de vos frères de l'Empire, nous nous étonnons de n'en avoir pas été informés et de n'avoir reçu aucune dépêche officielle ni de vous, ce que vous admettez à demi mots, ni de Sa Majesté le Tsar que nous savons très concernés par la sécurité de ses frères slaves sujet de l'Empire. Il semble pourtant à l'administration ottmane que tous les engagements résultants des traités précédents eu égard aux populations chrétiennes de l'Empire sont scrupuleusement tenus par l'administration Ottomane.

Concernant nos engagements envers la Bulgarie, nous réiterons notre annonce et nous nous engageons à faire le nécessaire une fois l'état de paix revenus et des excuses obtenus du Roi de Bulgarie pour son manque criant de politesse.

Nous annonçons par ailleurs que cette réponse est la dernière qui sera faite au Roi de Bulgarie au vu à la fois de son manque criant de respect et de son discours puéril. Nous invitons le Roi de Bulgarie a faire parvenir toute nouvelle correspondance par le biais qui lui conviendra.

Puisque les tensions concernent des sujets slaves de l'Empire ottoman nous sommes pleinement concernés sur le destin de nos frères.
Nos plaintes étant continuellement déroutés par votre administration, assez incompétente à vrai dire, nous ne communiquons plus rien avec elle. Il semble que votre administration feint de ne pas voir les problèmes. Les problèmes internationaux que vous mentionnez relèvent des slaves de votre empire, vous feignez d'éviter le rapport de cause à effet.

La Sublime porte ne recevra aucune excuse. C'est à elle de faire en sorte que la situation actuelle baisse d'un cran. Trois États se plaignent de votre gestion calamiteuse des Slaves et autres peuples dont nous sommes la parole, du refus de négociations préalables et vous venez dire que nous sommes le problème. Est-ce l'embrasement révolutionnaire que vous souhaitez dans les Balkans ?

Nous prenons acte que la Sublime Porte ne souhaite pas continuez des négociations. Ainsi vous refusez l'application de l'article 7. Nous en prenons acte.