Seconde Guerre civile Séleucide (-240/-234)

La seconde guerre civile Séleucide, qui suit de deux années la première, promet d'être infiniment plus violente que la première. Ainsi, les forces en présence rassemblent 52 000 Mercenaires, 70 000 Soldats Citoyens de Pergame, et 40 000 Citoyens de Rhodes dans le camp Léonatide, tandis que le camp Séleucide est fort, lui, de 13 800 Galates et 71 000 Mercenaires. Les mouvements de troupes débutent en majeure partie en Anatolie alors que la flotte saisie en Anatolie par les Séleucides lève l'ancre vers l'île de Rhodes, avec à son bord quelque 20 000 Mercenaires. Les Rhodiens rassemblent alors leur propre flotte, forte de 300 trières, et confrontent les Séleucides au large de l'île, en espérant les contraindre à la retraite. La violente bataille navale qui s'en suit est particulièrement équilibrée, les deux flottes étant de force égale. Se déroulant dans une mer ouverte, elle tourne vite au déchaînement de force brute, et les Séleucides, à ce petit jeu, sont moins expérimentés que les Rhodiens, mais peuvent compter, sitôt l'abordage réalisé, sur une force mercenaire bien plus compétente que les troupes de soldats citoyens Rhodiens. Les abordages se multiplient, car les objectifs de la flotte Séleucide semblent évidents : il s'agit d'aborder les unités Rhodiennes pour les confronter sur une bataille terrestre, et capturer leurs navires. Et cela marche. Prêt de 120 Trières Rhodiennes sont envoyées par le fond, alors que les Séleucides n'en perdent que 60 et capturent 80 unités de la flotte Rhodienne.

Après cette bataille navale, la première du conflit, la flotte Séleucide met le siège devant l'île de Rhodes et lui impose un blocus maritime, tandis que simultanément, elle débarque 17 500 Mercenaires devant la cité. Les Rhodiens, qui sont trop sérieusement entamés pour affronter une armée aussi puissante, préfèrent réduire la garnison de leur cité à 10 000 soldats, pour tenir plus longuement, et envoient les 17 000 survivants de leur armée à bord de leurs cent dernières galères, dans le port de Pergame, ou les troupes s'établissent en garnison pour se reposer d'une année éprouvante. La première manche semble donc avantageuse pour les Séleucides.

En Anatolie, les galates ouvrent les hostilités en déployant leurs troupes aux frontières de Pergame, qu'ils pillent systématiquement, causant de nombreux morts civils et de nombreuses destructions. Insaisissable, ils échappent aux lourdes phalanges hoplitiques de Pergame qui semble, pour l'heure, se concentrer sur la résistance à l'envahisseur, et non pas sur l'attaque. En dépit de sa supériorité numérique évidente, les Pergamiens préfèrent réduire leurs effectifs à la frontière et se replier en direction de leur cité, ou, pour se joindre aux Rhodiens, ils entament la production d'une flotte, à leur tour. Quelques 40 000 soldats-citoyens se joignent ainsi aux Rhodiens en vue d'une contre-offensive dans l'île de Rhodes.

De l'autre côté, à Tarsus, les armées Séleucides se regroupent devant la cité. Fortes de 50 000 Hommes, elles en font le siège. Mais la ville est tenue par une garnison de miliciens bien ravitaillés par la flotte Séleucide. Ces derniers estiment alors qu'un assaut s'imposent, et ils le déclenchent donc dès que leurs forces se sont regroupées. En Syrie, une armée de secours Léonatide prend la mer, forte de 20 000 Hommes. Elle arrivera trop tard pour secourir Tarsus, tombée aux mains des Séleucides. Ces derniers pillent la cité, et détruisent un grand nombre des possessions industrielles de la famille Léonatide par la même occasion (150 Ateliers d'artisans détruits). Lorsque l'armée de secours arrive, avec 510 Trières Léonatides, il est trop tard. La ville est tombée, et une garnison de 15 000 Hommes les attends. Le reste de l'armée Séleucide fait marche vers la Perse Orientale, ou les Léonatides ont lancé une grande offensive.

En effet, les vétérans de la Bactriane reviennent depuis les cités Greco-Bactrienne et sont accueillis en héros par la population en liesse. Cependant, le Sud-Est de la province tombe rapidement entre leurs mains, mais ils n'ont pas le temps de parfaire la conquête. En effet, 25 000 Soldats Séleucides passent la frontière entre l'Anatolie et la Perse Septentrionale à la fin de l'année ...

Violents combats en Perse Septentrionale, alors que l'Armée Séleucide, toujours forte de 25 000 Combattants, voit approcher des renforts venus d'Anatolie de 10 000 Soldats supplémentaires. Leurs adversaires Léonatides jouissent également du renfort de 20 000 Soldats, venus de Syrie. C'est donc toute la province qui est ensanglantée par d'âpres combats, sans que, jamais, une bataille décisive ne soit provoquée, ou conduite, par l'un ou l'autre camps. A la fin de l'année, la résistance des Séleucides est toujours très forte, mais la progression Léonatide est significative. Néanmoins, d'importants renforts, composés de 13 000 Soldats Galates, approchent désormais à grand pas.

En effet, les Séleucides ont retirer leurs forces du Royaume de Pergame, ne laissant que leurs 17 500 Soldats à Rome, car les Macédoniens viennent également d'entrer en Guerre. Les troupes Pergamienne progressent donc significativement en territoire Galate à la fin de l'année. Mais cela ne semble guère les inquiéter. C'est alors que la flotte Rhodienne et Pergamienne, alliée à toute la flotte Léonatide envoyée en renfort, et transportant 57 000 soldats citoyens, appareille du port de Pergame pour faire route sur l'île de Rhodes. Là, les Macédoniens ont débarqué 40 000 Hommes pour soutenir les troupes Séleucides. Mais face aux 520 Trières Macédo-Séleucides, c'est 1 110 Trières Greco-Léonatides qui sont alignées. Autant dire que l'île de Rhodes est littéralement cernée par les navires Grecs. Ainsi, les troupes Rhodiennes débarquent sur l'île, appuyées par les 40 000 Soldats Grecs de Pergame. Les deux armées se mettent en position face à face. Et en dépit de l'égalité numérique, les Macédoniens peuvent compter sur la valeur largement supérieure de leurs troupes professionnelles. Ou presque ... Car leur flotte a prestement mit les voiles, et la flotte Séleucides également, lorsque l'incroyable armada des Grecs s'est rassemblée devant l'île. Elle n'avait aucune chance. Et dès lors, les Séleucides et les Macédoniens font les frais des archers Grecs et des balistes disposés sur les navires, alors que les troupes de Rhodes et Pergame ne semblent aucunement décidées à avancer sur l'armée Macédonienne. Il faut bien donner l'assaut ...

C'est alors que la Flotte Macédo-Séleucide revient, sur les arrières de la flotte de Pergame, et cherchant à détruire un maximum de trières grecques. Mais c'est aussi alors qu'un corps de 7 000 Cavaliers Rhodiens surgit brutalement sur les arrières Macédoniennes. Cachés dans la ville depuis le début, ils n'attendaient que leur heure pour passer à l'action. La Bataille est terriblement violente et sanglante. Les Macédoniens font alors tout ce qu'ils peuvent, mais tout ce qu'ils parviennent à faire, c'est évacuer 25 000 de leurs combattants, blessés et épuisés, de ce guet-appens. Les pertes Rhodiennes et Pergamiennes sont lourdes, certes. Près de 40 000 Morts. Mais les troupes Séleucides ont été anéanties et la moitié de l'armée Macédonienne y est restée. Si l'on regarde les choses d'un point de vue strictement stratégique, l'objectif Macédo-Séleucide du départ n'a pas été atteint : Rhodes tient toujours et les troupes qui la défendent sont maintenant en écrasante supériorité numérique. Mais d'un point de vue strictement tactique, au vu de la situation immédiate, réussir, avec une flotte trois fois moins nombreuse, à franchir les lignes grecques, à briser l'armée de secours sur la plage, et ainsi à sauver les troupes assiégeantes, et tout cela en essuyant un feu nourri de carreaux de balistes et de flèches d'archers, c'est un exploit militaire de première classe. Si les choses s'étaient moins bien déroulées, la Macédoine aurait tout simplement été contrainte de signer la paix !

Front de Perse :
Les troupes Séleucides poursuivent leur progression en Perse, désormais renforcées par des Galates, elles sont fortes de quelques 36 000 Mercenaires, et 13 000 Soldats Nobles. Leur supériorité numérique leur permet cette année d'atteindre à nouveau les rives de la Caspienne, culbutant les Léonatides sur leur passage. Ces derniers résistent toujours néanmoins, en Hyrcanie, ou la montagne et le plateau Iranien ralentissent sérieusement la progression des armées Séleucides. Cependant, les Séleucides semblent quelque peu reprendre l'avantage sur ce front, malgré le vif désavoeux populaire dont ils sont victimes.

Front d'Anatolie :
Le brusque retrait Macédonien des îles Egées permet aux Rhodiens et aux Pergamiens de reprendre leur offensive contre les Séleucides. Et alors que le territoire des Séleucides est sans protection, les troupes Pergamiennes parviennent ainsi à occuper l'intégralité du pays Galate, tandis que les Rhodiens mènent de nombreux débarquements en Lycie, Cilicie et Pamphylie. Un invité surprise se joint à la partie lorsque 25 000 Mercenaires Macédoniens occupent la province du Pont, laissée sans défense par les Séleucides. Ces derniers risquent de devoir se replier du front Perse, rendant ainsi un peu d'air aux Léonatides.

Front de Syrie :
Ces derniers semblent cependant avoir prévu le coup, puisqu'ils débarquent à Tarsus, et mènent simultanément une offensive terrestre pour réoccuper la cité. Ils sont alors confrontés à la Garnison Séleucide laissée sur place, comptant 10 000 Mercenaires. De justesse, les Léonatides remportent la victoire et chassent les Séleucides vers les montagnes de Cappadoce. Néanmoins, cette retraite forcée risque de compliquer sérieusement la tâche future de l'Armée Macédonienne, Pergamienne et Rhodienne, car la cappadoce est une région ou il est très facile de se cacher et de tendre des embuscades ...

Front de Perse :
Les Séleucides semblent arrêter leur progression en Perse cette année, tandis que les Léonatides maintiennent également des positions défensives en s'appuyant sur le relief accidenté des territoires qu'ils contrôlent pour ralentir la progression de l'Armée Séleucide. Le front traverse donc un statut quo.

Front d'Anatolie :
En Anatolie, les Macédoniens se retirent du Pont, après la signature d'une paix blanche avec l'Empire Séleucide. Ils escomptent pouvoir s'occuper des affaires de Grèce. Les troupes Séleucides du centre de l'Anatolie reçoivent, quand à elle, le renfort de 20 000 Soldats venus de Perse, et de l'ensemble des troupes Galates. Alors que l'Armée Séleucide se porte contre les points de débarquement Rhodiens, les Galates vont confronter l'Armée de Pergame. C'est un âpre combat qui se livre en Cappadoce entre les troupes Pergamiennes et les troupes Séleucides. Ces dernières arrachent de nombreuses victoires, et les Pergamiens en remportent tout autant. Le front semble ainsi se stabiliser largement, sans qu'un vainqueur n’émerge ... Mais les pertes Galates sont trop lourdes pour pouvoir tenir ce rythme l'année prochaine ...

Dans le Sud, l'Armée Séleucide confronte les troupes Rhodiennes sur de nombreux points et parvient à les chasser à nouveau à la mer, elle a ainsi put sécurisé ce front. Les troupes Séleucides se divisent alors en deux groupes. Le premier, de 10 000 hommes, remontent vers le Nord, en tentant de prendre l'armée de Pergame à revers, tandis que le second se dirige vers Tarsus et les troupes Léonatides de Syrie.

Front de Syrie :
En Syrie, les troupes Léonatides s'appuient sur la population pour confronter les Séleucides et parviennent ainsi à remonter jusqu'en Cappadoce, ou, de toute évidence, une bataille majeure se jouera l'année prochaine. Cependant, les troupes Léonatides devront faire avec l'important corps d'armée Séleucide, de 10 000 hommes, qui arrivent de l'Ouest en fin d'année, après avoir repoussé les Rhodiens.

Front de Perse :
Toujours le statu quo. Mais il semble désormais évident qu'il n'y a quasiment plus aucun soldats Séleucides en face des Léonatides dans cette région ...

Front d'Anatolie :
Les renforts Léonatides et Séleucides attendus n'arrivent pas cette année. Ou plutôt si, l'une des deux armées Séleucide arrive, forte de 10 000 Mercenaires, pour soutenir les 5 000 Derniers Galates. Face à eux, 34 800 Soldats Citoyens de Pergame se mettent en ordre de bataille sur les hauts plateaux de Cappadoce, ou le sol est très plat, et donc la phalange facile à manoeuvrer. La bataille s'annonce assez équilibrée. Les Séleucides compensant leur faible nombre par la qualité de leurs soldats. Et la violence du choc permet en effet aux Séleucides de s'imposer sur le champ de bataille. L'Armée de Pergame est battue à plate couture, ravageant littéralement le corps civique de la Cité Egéenne. Il reste à peine 8 000 Soldats Citoyens Pergamiens, qui se replient vers leur ville hagards et vaincus. Mais pour les Séleucides, la guerre est loin d'être terminée.

Front de Syrie :
En effet, en Syrie, la bataille serra d'une tout autre nature. Les Léonatides ont rassemblé une armée de 30 000 soldats au total, et face à eux, les Séleucides sont à peine 13 000. Si l'on ajoute à l'armée Léonatide quelque 17 000 Rhodiens, la supériorité numérique devient écrasante. Pourtant, les Séleucides semblent décider à livrer bataille, et lors du choc, l'audacieuse stratégie de harcèlement menée par les Hypaspites et les Peltastes Séleucides donne bien du fil à retordre aux Léonatides ... Et une fois de plus, les Séleucides parviennent à remporter la victoire. Ils réoccupent Tarsus tandis que l'Armée Léonatide, amputée de la moitié de ses troupes, se replie à Antioche. La cité Anatolienne est mise à feu et à sang, une fois de plus ...

Front de Perse :
L'Armée Léonatide de Perse reprend sa progression. Elle est fulgurante et la Perse est à nouveau intégralement occupée par les troupes Léonatides. Elle retombe dans leur giron. Cependant, cette armée, forte de 20 000 hommes environs, continue maintenant sa progression vers l'Anatolie.

Front de Syrie :
Les troupes Séleucides, ayant écarté la Menace de Pergame et Rhodes, qui ne bougeront pas cette année, étant trop occupées à panser leurs plaies, font marches vers le Sud, et se regroupe en une imposante troupe de 78 000 soldats. Ils marchent maintenant sur Antioche, ou le pouvoir Léonatide semble plus que jamais menacé. C'est à proximité d'Apamée qu'ils se rencontrent et se préparent à combattre l'Armée Léonatide. Récemment renforcé de 50 000 Mercenaires, cette dernière n'a cependant pas réussi à soulever la population, qui lui a fait un véritable pied de nez lorsque, pour lever ces 50 000 hommes supplémentaires, les Léonatides ont également augmenté les impôts. Néanmoins, l'armée Léonatide compte sur 94 000 Soldats désormais, et sa supériorité sur les Séleucides est donc évidente. Le combat promet d'être très violent. Ainsi, la bataille d'Apamée semble être le dernier point de cette guerre. L'affrontement décisif qui décidera du nom du Roi de Syrie. Et ce sont les Léonatides qui remportent la victoire. Au départ de justesse, ils parviennent cependant à écraser les Séleucides sur leurs flancs par d'audacieuses manoeuvres de cavalerie. La débandade Séleucide tourne au massacre et les Léonatides font de nombreux morts et de nombreux prisonniers. L'Armée Séleucide est vaincue, et depuis Tarsus, les derniers Séleucides prennent la fuite en bateau. On prétend qu'ils sont allés à Rome.

Si la Seconde Guerre civile Séleucide est bien perdue pour les Séleucides, et si l'Empire Léonatide semble désormais bien porter son nom, la guerre n'est pas terminée pour les Pergamiens et les Rhodiens. Ainsi, ayant recours aux métèques et aux libres non-grecs de leurs cités, ils rassemblent une nouvelle armée de 30 000 Pergamiens et 15 000 Rhodiens, et vont finalement occuper, et annexer la Galatie. L'accord de paix, alors signé entre les Pergamiens et les Rhodiens, les Galates n'ayant plus trop le choix, stipule qu'en échange de l'aide Rhodienne, Pergame cède à la petite République insulaire les régions, riches et fertiles, de Lycie et de Pamphylie.

Suite à cette grande victoire, et pour reconstituer un corps civique meurtri, les gouvernement Pergamiens et Rhodiens prennent une décision qui ferra jaser dans toute la grèce : ils décident que la citoyenneté se transmet désormais indistinctement soit par la Mère, soit par le Père, soit par les deux. Et aussitôt, les nombreux mariages entre les veuves des citoyens morts à la guerre, permette au corps civique Pergamien et Rhodien de retrouver un certain équilibre ... au prix d'une certaine instabilité ...

Au vu de la situation, toute offre d'alliance Achéenne à la Macédoine est suspendue. L'Achaie et l'Etolie s'unissent pour réclamer un traité de cessez le feu entre Pergame, Rhodes et la Macédoine, et demandent le retrait immédiat des garnisons Macédoniennes des villes de l'Attique, de Béotie, et d'Eubée. Si ces réponses ne reçoivent pas satisfaction, les alliés entreront tout simplement en guerre.