A l’attention du gouvernement de Sa Majesté
La Fédération est une nation par essence pacifique. Nous n’avons plus pris part à une guerre offensive depuis presque un siècle et les guerres Napoléoniennes. Nous ne comptons pas déroger à cette tradition.
Malgré le caractère éminemment menaçant et contraire aux intérêts de la fédération, nous nous sommes engagés auprès de la Serbie et de la Grèce à ne pas intervenir si ces derniers respectaient deux préoccupations essentielles de la monarchie Danubienne
- Respect de l’autonomie et de l’intégrité de l’Albanie
- Non-occupation du Sandjak de Novi Pazar
Ces conditions sont connues, ont été acceptées par les parties prenantes bien avant le début des hostilités, et tant qu’elles seront respectées, la fédération restera neutre dans le conflit, procédant seulement à la protection de ces espaces conformément à ses dispositions avec l’empire Ottoman. La fédération n’engagera aucune hostilité envers un belligérant tant sur celui-ci n’aura pas lui-même tiré le premier sang et qu’elle sera contrainte de se défendre.
Nous restons en communication constante avec la Grèce et la Serbie pour éviter absolument d’en arriver à ces extrémités.
La fédération est très attachée au fait que ce conflit reste circonscrit aux parties prenantes actuelles et, en gage de bonne volonté, informe donc le gouvernement de Sa Majesté d’une opération italienne de grande ampleur a l’encontre de la Grèce.
140 000 hommes transportés par, à minima, la flotte de Tarente ont pour objet de de débarquer à Corfou et en Epire, à Olympie dans le Péloponnèse et en Crète. Ces informations recueillie en première main par le gouvernement Danubien ont également été communiquées au gouvernement Grec. Seule la Royal Navy a la capacité à contraindre le Royaume d’Italie à renoncer à ses projets sur la Grèce.
Dans l’espérance que le gouvernent du Royaume Uni de Grande Bretagne partage avec nous notre volonté sincère de paix dans les Balkans, veuillez accepter nos plus sincères salutations.