Seconde Guerre Punique (-260/-253)

La guerre éclate à nouveau dans l'Atlas, alors que les trois royaumes Numides, Berbères et Mauresques de la région ont progressivement put rétablir leur contrôle économique, au point de devenir des puissances dominantes dans la Région. Les troupes Masaessyles entrent ainsi en Maurétanie, dont elles viennent de revendiquer le trône. Le précédent diplomatique entre les états Numides semble en effet s'alourdir alors que la concorde s'effrite. Les Massyles, appelés à l'aide par les Masaessyles, restent neutres dans le conflit et n'entrent pas en guerre, laissant présager de la situation.

L'Armée Masaessyle marche donc dans l'Atlas, face à la cavalerie légère Mauresque et livre une succession de batailles mineures et d'escarmouches en pillant régulièrement la région. Ils progressent ainsi rapidement dans les plaines, mais rencontrent une résistance plus sérieuse dans les montagnes, qui causent ainsi un sérieux ralentissement de la progression Numide.

Les Masaessyles parviennent finalement, cette année, a confronter l'armée mauresque en une bataille rangée à proximité de la ville massaliote de Tingis. Ils livrent ainsi une bataille sévère plusieurs heures durant. Au final, leur supériorité numérique de deux contre un s'achève par une domination militaire Masaessyles qui leur permet de s'imposer dans tout le nord de la Maurétanie.

Cependant, en Octobre, les troupes du Royaume voisin des Massyles viennent au secour des Maurétaniens en entrant dans le Royaume Masaessyle par l'Est. Elles prennent plusieurs villes numides occidentales avant d'être arrêtées par un petit corps de réserve de l'armée numide dans la plaine d'Afrique occidentale ...

Les Maurétaniens obtiennent un sursaut d'espoir cette année, alors que les troupes Massaessyles abandonnent l'invasion de la Maurétanie pour s'attaquer à leurs voisins Massyles. Ils déclenchent ainsi une vaste offensive militaire aux confins orientaux de leur royaume et parviennent à repousser le gros de l'invasion Massyles dès le début de l'année. Une aide innattendue prend la forme de l'interventions de plusieurs guerriers issus des tributs Berbères Chaouis, installées au Sud de la Byzacène. Ces dernières parviennent ainsi à récupérer d'importantes portions du territoire Massyles. Hélas, les Masaessyles doivent également faire face à une invasion Carthaginoise. Ainsi, aux marches de leurs royaumes, plusieurs contingent de soldats Carthaginois occupent de nombreuses places fortes et cités, et réussissent ainsi à asseoir leur domination sur toute la plaine littorale.

Carthage poursuit une progression millimétrée et soigneusement planifiée en territoire Massaessyle. Elle confirme ses avancées en invitant chaque jours plus de membres de l'élite massaessyle qu'elle conquiert à Carthage, ou ils sont traités avec les égards dus à leurs rangs. Si les choses ne contribuent guère à acheter cette Noblesse Numide pour qu'elle soutienne la cause Carthaginoise, elles ont néanmoins un effet non négligeables : détenus dans une prison dorée au sein de la cité punique, la Noblesse Numide ne peut guère organiser la résistance contre la République Punique, et les actes de révolte et de soulèvement sont totalement désorganisés et désespérés. A cela s'accompagne un pillage régulier des territoires Numides qui conforte la République dans ses positions en limitant les possibilités de soulèvement de la population.

Néanmoins, les Massaessyles, qui ont compris que l'invasion Carthaginoise n'était cependant pas aussi massive qu'elle paraissait, ont décidé de pousser les Carthaginois à une confrontation directe. Et dans la plaine de l'actuelle Algérie, les phalanges puniques font face, en rang serrés et soigneusement ordonnés, à la cavalerie Numide. 14 000 soldats Citoyens carthaginois, pour la plupart vétérans de la première guerre punique, font face à 15 000 Mercenaires Masaessyles, qui ne peuvent cependant pas se vanter d'être aussi bien entrainés ... Les Numides conservent néanmoins pour eux une solide tradition militaire, bien meilleure que les savoirs faires militaires Carthaginois. L'affrontement, extrêmement serré, tourne néanmoins finalement à l'avantage des puniques qui contrôle désormais avec une assurance confirmée les territoires côtiers de toute la région. Ils ont, hélas, subit des pertes extrêmement lourdes dans cette bataille.

Cette affrontement a néanmoins permis aux Massyles de reprendre leur souffle, et leur armée s'échine désormais dans le désert de Byzacène contre les nomades Chaouis, soutenus par un important corps expéditionnaire Ionien, qui vient de déclarer la guerre aux Royaumes Numides. Aucune confirmation n'est cependant parvenue d'un état de guerre entre ioniens et Carthaginois, mais il est difficile d'envisager les choses sous un autre angle : dans un conflit Numide, Carthage a prit parti pour un camp. L'ionie pour un autre.

Les combats en Byzacène débutent, cette année, par une série de petites escarmouches, qui tournent invariablement à l'avantage des chaouis, plus rapides et plus mobiles, et surtout moins handicapés, de par leurs montures (des dromadaires, plus adaptés aux déserts). Toutefois, après s'être longuement cherchés, les Chaouis et les Ioniens affrontent finalement les Numides sur le champ de bataille. Le corps expéditionnaire Ionien étant en majorité composée d'une cavalerie Légère au modèle Syracusain et d'une cavalerie lourde au modèle Macédonien. Les deux camps s'opposent ainsi en une fantastique bataille montée à proximité de la ville de Ad Turres, loin dans le désert. 10 000 Ioniens, 8 000 Chaouis et 15 500 Mercenaires Numides s'affrontent dans le désert, à quelques kilomètres de la ville ... Et en dépit de l'importante combativité, et de la résistance des Numides, les Ioniens et les Chaouis parviennent à remporter la bataille, notamment lorsque la cavalerie lourde Syracusaine inspirée des Prodomoi Macédoniens parvient à prendre les Numides au contact (la cavalerie Numide combattant à distance à l'aide de Javelines). Les Massyles battent en retraite, vaincus, et la conséquence de cette bataille amène bientôt l'armée Greco-berbère jusqu'aux contreforts de l'Atlas Méridional, le bastion des Massyles est définitivement menacé ...

La dernière bataille a lieu en Maurétanie, ou les Maures ont rétabli une armée puissante et bien équipée, et réoccupent leur territoire. Ils s'apprêtent à se lancer à la conquête du territoire Masaessyle lorsque plusieurs éclaireurs les informent que l'armée Ionienne a débarquer dans le Nord-Ouest de leur pays. Aussitôt, ils abandonnent leurs projets de conquête pour se porter à la rencontre du corps expéditionnaire Ionien, fort de 30 000 Hommes, et affrontent les armées Ionienne dans l'actuel Rift, à proximité de la ville de Lixus. Les montagnes du Rift donnent clairement un avantage aux cavaliers Numides. L'armée Ionienne s'étant peu dispersée, c'est immédiatement une bataille rangée qui débute. Et qui tourne à l'avantage des Ioniens lorsque, alors que la bataille semblait totalement gagnée pour les Maures, un brutal retournement de situation, provoqué par l’éboulement d'une coulée de boue sur le Flanc Est de la bataille réduit une bonne moitié de l'aile droite maures à néant, permettant ainsi aux Ioniens de remporter la victoire. Il avait en effet plut un véritable déluge pendant les six jours précédant l'attaque, et les Numides espéraient justement réduire l'armée Ionienne à néant en provoquant des coulées de boue. Il se trouve que le stratagème s'est retourner contre eux ... Mais ils n'y pouvaient rien. Aussitôt néanmoins, les Maures battent en retraite, évitant le désastre, et se replient dans la ville, ou les importantes réserves de nourriture devraient leur permettre de tenir de nombreux mois.

Les premières batailles de ces premières années de guerre ont lieu en Maurétanie, ou derrière les murs de Lixus, les troupes Mauresques attendent leur heure, assiégées par 10 000 Soldats Ioniens. Les Ioniens eux-mêmes ont divisé leurs forces en trois armées de 10 000 Hommes chacune. L'une d'entre elle assiège Lixus tandis que les deux autres mettent toute la région en coupe réglée, établissant des institutions proches de la Ligue en territoire Maures. Leur ambition n'est donc plus à caché. Et cela dessine des visages grimaçants ou aigris parmi l'indépendante et farouche population Mauresque. D'autant que cette dernière, fortement transhumante, n'est pas des plus simple à contrôler ...

Les Maures finissent ainsi par sortir de leur retraite de Lixus, lorsqu'ils trouvent les troupes Ioniennes suffisamment dispersées. Ils ont soigneusement préparer leur action, de telle sorte que la sortie prend les Ioniens totalement de cours. En effet, d'abord, les Maures sont cinq fois plus nombreux que ce que les Ioniens s'attendaient à rencontrer. Ils estimaient donc que leur nombre était une défense suffisante, et n'avaient pas construit un camp de siège aussi solide qu'il l'aurait dut. Et ensuite, ils croyaient les Maures faibles et affamés, aussi, lorsque les Maures surgissent dans le camp de siège comme un ouragan de flamme nocturne, les Ioniens sont totalement désemparés, et leur résistance, désorganisée, ne peut que se baser sur la vigueur et le savoir faire individuel de leurs combattants. Une armée grecque traditionnelle, fondée sur les phalanges, aurait perdu cette bataille. Mais pas l'armée ionienne. Les soldats ioniens ont en effet encaissés les leçons de nombreux combats différents des luttes hoplitiques. Leurs troupes sont une armée plus légère, moins résistante dans une bataille rangée, mais infiniment plus maniables que les lignes de phalanges. Et cette organisation maniable et malléable sauve les grecs de la débâcle totale mais ne leur accorde pas la victoire. 6 000 des leurs restent sur le champs de bataille. Et les 4 000 restants abandonnent le siège, alors que seuls un millier de cavaliers Maures ont été tués. Les 4 000 Grecs survivants battent en retraite à travers la campagne, tandis que les Maures montent plus haut, et plus loin, dans les montagnes du Rift. Ils franchissent notamment les frontières du territoire Carthaginois, ou ils croient que les Ioniens n'oseront pas les poursuivre, de peur de déclencher une guerre totale contre Carthage ...

En territoire Masaessyles, les choses vont de mal en pis lorsque l'armée carthaginoise, composée principalement d'une petite cavalerie légère, lance une longue série de raids et de pillages sur l'ensemble du territoire Masaessyles, qui mettent ce dernier à feu et à sang. La résistance des numides est cependant honorable, et dans tout le pays, les archers de cavalerie et les javeliniers montés des deux camps se livrent à une bataille sans merci qui tourne cependant rapidement à l'avantage des Carthaginois. Ces derniers réussissent ainsi à contraindre les Masaessyles à se replier derrière les murs de leur capitale de Sfax, et permettent à l'armée Carthaginoise d'espérer y mettre le siège. Cependant, épuisée, et affectée par les combats, les généraux Carthaginois préfèrent attendre à une centaine de kilomètres de la ville ...

Enfin, en territoire Chaouis, la cavalerie Massyle lance une série de raid directement dans le territoire des Chaouis, et massacre ceux qu'elle parvient à intercepter. Hélas, ces derniers sont peu nombreux, et l'armée Chaouis, désormais plus ionienne que Berbère, faut-il le préciser, parvient à les intercepter en de nombreux points. Cependant, les chaouis ne sont plus aussi nombreux qu'avant, ce qui restitue aux Massyles l'avantage de la connaissance du terrain ...

La paix est signée entre Massyles et Chaouis cette année, mettant ainsi un terme à l'invasion Ionienne de ce côté-ci de la Numidie. Cependant, les combats se poursuivent en Maurétanie, ou désormais, seul le nord de l'Atlas et les Montagnes du Rift continuent à opposer une très sévère résistance aux Ioniens. Ainsi, le Royaume de Maurétanie multiplie-t-il les raids contre les camps Ioniens dans la plaine, résistant ainsi encore durement à leurs envahisseurs. Les ioniens tentent ainsi de prendre le contrôle du Territoire Maurétanien en occupant la frontière avec Carthage, mais doivent subir de nombreuses attaques de la cavalerie Maurétanienne. Dans l'Altas, 5 000 Maurétaniens entrent en territoire Masaessyles mais sont fortement ralentis par la résistance des cavaliers Maures, au final, à la fin de l'année, au prix de nombreuses escarmouches, c'est un statut quo qui s'installe ...

En territoire Masaessyles, les dernières troupes Numides opposent une résistance honnorable aux troupes Carthaginoises, mais sont contrainte d'abandonner Sfax, ployant sous les effectifs de l'invasion Carthaginoise. Les derniers cavaliers Numides (moins de 500 Hommes), se replient dans la partie de leur territoire que la Ligue Ionienne protège. Et les armées Carthaginoises, préférant éviter de provoquer un combat, opèrent l'annexion de ce qui reste. Les Ioniens et les Carthaginois se fond donc face, en chien de faïence, sur le territoire Masaessyle, annexé à la République Carthaginoise dans l'intervalle.

La guerre se poursuit dans les montagnes de Maurétanie, ou les Ioniens sont maintenant en infériorité numérique avérée. Les Guerriers Maurétaniens éliminent une à une leurs armées qui cherchent à contrôler le terrain. Malgré leurs manoeuvres de regroupement, elles ne parviennent jamais à récupéré la supériorité numérique, et sont à chaque fois écrasées, soit prises par surprise, soit vaincues dans des batailles rangées qui tournent invariablement à l'avantage des Maurétaniens.

Les Troupes Maurétaniennes ne semblent cependant, pour l'heure, pas décidées à descendre de leurs montagnes. Et si les Ioniens ont été refoulés jusqu'à la Plaine côtière, l'Atlas et le Rift constituent toujours deux places-fortes Maurétaniennes ...

Tandis que l'ionie piétine en Maurétanie, la situation politique en son Royaume s'aggrave. La guerre de conquête qui s'enlise, et le conflit entre Grands propriétaires terriens et petite paysannerie constitue un terreau favorable à l'apparition de révoltes, notamment en Byzacène et et en Libye ou les peuples puniques conquis commencent à réclamer et à manifester leur mécontentement. Un soulèvement en règle à même lieu à Lepcis Magna et la Garnison Ionienne en est immédiatement chassée, générant de grave difficultés politiques dans les Ekklesia de Tarente, Syracuse, Crotones, et Locres. La Crise politique de -253 serra mémorable en Ionie. A Lepcis Magna, les Ioniens sont en effet mit dehors, et rejettés à la Mer tandis que la cité réclame son rattachement à la République de Carthage, sa cité mère ...

En Maurétanie, Les Ioniens ne parviennent maintenant plus à remonter dans l'Atlas et dans le Rift. Ce sont les Maures qui en descendent et sèment le chaos sur les grèves des plages de Maurétanie ou les renforts Ioniens essaient de débarquer. L'ancien territoire Masaessyle protégé par les Ioniens est occupé par l'Armée Maure, et les troupes Ioniennes sont bloquées dans plusieurs cités côtières assiégées.

Pire ! Une flotte de Mercenaires Pirates, très nombreuse, met en place un blocus autour de l'île de Syracuse, qui cause de grave difficultés à la flotte Ionienne, qui perd de nombreuses unités, mais surtout, bloque le commerce Ionien et ralentie toute l'économie de Méditerranée Orientale ...