Seconde Guerre Narbonnaise (-253)

La seconde guerre narbonnaise débuta en -253, lorsque la République Romaine annexa très directement la quasi-totalité des territoires Massaliotes à son propre territoire, et ce, sans que les Massaliotes n'ai eut le moindre mot à dire. Par cet acte, les Romains punirent la couardise et la lâcheté des Massaliotes qui, plutôt que de soutenir leur vieil allié Romain lorsque les Celtibères l'envahirent, préférèrent laisser passer la horde Barbare sans choisir leur camp. Ainsi, Massalia essaya-t-elle (vainement) de résister. Elle avait en effet déjà laissé le loup entrer dans la bergerie, et quelque 173 000 Romains occupaient tranquillement son territoire. Soit un Romain pour 3 ou 4 Massaliotes (civils compris). La victoire Romaine ne fit pas un pli.

Les Massaliotes essayèrent ainsi de lever une armée libre, pour faire face aux Romains, appelant les membres de leur corps civique à prendre les armes. Hélas, sur les 30 000 Soldats que Massalia essaya ainsi de mobiliser, seuls 10 000, enfermés dans la cité de Massalia, purent prendre les armes. Car les Romains avaient sentencieusement prévu leur coup. Ils avaient en effet prit soin d'enquêter, pendant toute la phase préliminaire du combat, sur qui était citoyen et qui ne l'était pas. C'est ainsi que 17 000 Massaliotes furent littéralement assassinés chez eux, avec leurs familles, leurs femmes, et leurs enfants. Les plus riches familles de la cité Phocéenne furent ruinées, et les 3 000 citoyens qui restaient choisirent de se rendre à la Bonne foi romaine, la fides, pour obtenir le pardon, dès la fin de l'année. Et il y eut en effet un pardon. Rome distribua les postes d'assistances des gouverneurs provinciaux à ces personnes, et à aucunes autres. Quand à la flotte Massaliote, elle fut confiquée.

En effet, à la fin de l'année, les 30 000 Massaliotes terrés dans leur cité, (20 000 Métèques équipés aux frais des protosides), mourraient de faim. Et lorsque la légion donna l'assaut, les métèques jetèrent leurs armes et implorèrent le pardon romain, tandis que les citoyens vendirent chèrement leur peau. En une année à peine Rome mit à pied la quasi-totalité des Territoires Massaliotes. Les îles Baléares, Carthagènes, Tingis et Gadès retournèrent presque toutes seules dans le giron de Carthage, quand à la partie du territoire Massaliote au Sud de la Narbonnaise, privée d'armée, et de troupes, elle préfèra s'en remettre à la Ligue Ionienne. Le quasi-coup d'état Romain était un franc succès. Mais il était surtout une boucherie ...

Ainsi périssent ceux qui trahissent la République.

Cependant, au sud, les Carthaginois et les Etoliens s'empressèrent de déclarer la Guerre à la République Romaine ! La ligue étolienne débarqua ainsi 40 000 Soldats à Corcyre et prit l'île presque sans combats, pillant la cité de Corcyre elle-même. Puis, ils débarquèrent à Brindisium, en essayant d'inciter les Messapes et les Samnites à se soulever. Sauf que les Messapes et les Samnites avaient très bonne mémoire, et ils se souvinrent sans aucun mal le sort qui avait été le leur la dernière fois qu'ils s'étaient prit à ce petit jeu. De fait, ils étaient moyennement prêts à aller s'engager dans une guerre contre Rome, surtout après le sort qu'elle avait fait à Massalia ... Qui s'était contentée de laisser passer une armée Barbare ... Alors s'engager dans une guerre ... En outre, l'Armée Etolienne était, à leurs yeux, ridicule. Pas question de mourir stupidement contre l'écrasante supériorité numérique de la Légion Romaine. Non. Les campagnes Romaines restèrent insensibles à la propagande Etolienne.

Cependant, peut-être que les renforts Carthaginois, qui débarquèrent à proximité de Rome, et mirent le siège devant la cité, suffiraient à rééquilibrer la balance ?