Bataille du Caucase (1903-1905)

Le Combat des Titans s'annonce pour l'Arménie et le Caucase. La frontière Russe serra très certainement le lieu d'un véritable combat de masse entre les troupes Ottomanes et les forces Russes stationnées dans la région. Mais pour cette année, les choses risquent fort de tourner sérieusement au désavantage des Russes. Ces derniers disposent en effet, pour l'heure, d'une armée de 472 000 Hommes, quand l'Armée Ottomane du Caucase compte à peine 100 000 Hommes. Mais les Ottomans ont ordonné la mobilisation d'une armée qui comptera au total  prêt de deux millions d'hommes. C'est là que se concentrera l'offensive principale de l'armée Ottomane. Cela ne fait aucun doute. Pour l'heure, l'armée Russe comme l'armée Ottomane sont très bien équipées, car ils s'agit des troupes régulières. Pour autant la mobilisation Ottomane risque d'apporter quelques troupes supplémentaires aux Ottomans, et il faut craindre que leur équipement ne soit légèrement supérieur à l'équipement soviétique. En effet, on signale plusieurs armes allemandes parmi les rangs de l'armée Ottomane, qui sont de très bonne facture et d'excellente qualité.

Les Russes déclenchent donc leur offensive dès Janviers, mettant sans trop de mal en déroute l'armée Ottomane grâce à leur supériorité numérique. Trébizonde est entre leurs mains le 16 Février, Erzurum le 24, et les Russes sont aux portes de Samsum le 10 Avril. Hélas, la ville a été sévèrement renforcée par plus d'un million de défenseurs Ottomans, qui arrêtent brutalement l'offensive Russe. Le 24 Avril, Trébizonde est reprise, tandis qu'un corps de Campagne Turc arrive du Turkestan et met le siège devant Erzurum, qui est vite abandonnée par la défense Russe. La contre-offensive Ottomane se poursuit très rapidement, et le 16 Mai, les Ottomans prennent Batumi des mains de l'armée Russe. Ils sont sur le Haut Karabakh le huit Aout, mais rencontre une sévère résistance de l'armée Russe, qui s'est ressaisie, dans les plaines de Géorgie. Tbilissi, Tkibuli, Ochamchire, et Xankendi sont le théâtre de grande batailles remportées par les Armées Russes qui parviennent ainsi à éviter la débandade en profitant de la désorganisation des troupes Ottomanes à la suite de leur progression fulgurante. En Novembre, les Ottomans décident donc de mettre un terme à leur offensive et vont s’abriter dans les montagnes du Caucase pour hiverner, leurs défenses garnies de solides ravitaillements.

Les Ottomans lancent une nouvelle vague d'assaut de Grande ampleur contre les possessions Russes. L'Armée Russe, toujours en infériorité numérique, se replie alors aussitôt vers les hauteurs du plateau de Kharabak et les crètes du Caucase. Là, l'armée Turque, positionnée dans la plaine, lance des attaques répétées en bombardant les cimes à l'aide de son artillerie lourde. Les pertes russes sont sévères mais leurs positions défensives sont solides. Et lorsque les Turcs passent à l'assaut, ils sont repoussés à trois reprises par la défense russe.

Changeant de stratégie, le commandement Turc décide donc d'éviter la ligne de défense Russe, et contourne le Kharabak par le nord, atteignant Bakou sans difficultés, et coupant l'armée Russe en deux. Mais au même moment, d'importants renforts Russes arrivent pour appuyer la progression de l'armée principale. Forts de 1,2 millions d'hommes ces renforts viennent compléter le dispositif russe dans les montagnes, et brisent définitivement l'assaut Turc. Les Russes peuvent alors redescendre dans la plaine. Nous sommes fin juillet.

Le 14 Aout Tbilissi tombe à nouveau aux mains des Russes, le 22 Octobre, Trébizonde est assiégée. Sur le front Ouest, les choses avancent rapidement. Mais à l'Est, la poche Russe du Kharabak a été réduite pendant l'été, et les Turcs tiennent ainsi les hauteurs ainsi que Bakou, transformée en véritable forteresse. Dès lors, la progression de l'Armée du Tsar est rendue beaucoup plus difficile, et le siège de Bakou, ainsi que la bataille d'Arménie, s'annonce longue et difficile.

Les combats dans le Caucase s'intensifient avec l'arrivée de massifs renforts turcs venus d'Afrique. Ces derniers restent néanmoins faiblement équipés, quoi qu’ayant déjà connu de violents combats. Ainsi, pour l'heure, ils restent en retrait de la ligne de front et ne participent pas aux combats, attendant de recevoir armes et munitions de l'industrie Ottomane, qui fonctionne encore très lentement par rapport à l'effort industriel des coalisés. Cependant, ces massifs renforts procurent aux Ottomans une sérieuse supériorité numérique.

Toutefois, l’événement intéressant de cette année réside dans l'entrée en guerre du Royaume de Perse, qui entend ainsi récupérer les territoires Chiites d'Irak sur les Ottomans. Ce dernier lance ainsi une offensive en direction de Bakou, dans le territoire Russe, et en Mésopotamie, tout le long de la plaine de l'Euphrate.

Le Siège de Trébizonde :
Le siège de Trébizonde est l'une des plus grande bataille de la guerre : 350 000 Turcs se sont établis en défense dans la cité, et s'efforcent d'en tenir les moindres remparts et les fortifications. Chaque rue est le théatre d'âpres combats entre la force d'invasion Russe, et les troupes Turques pendant plus de neuf mois avant que finalement, les Turcs ne soient contraints d'abandonner la ville à nouveau. Cependant, les hautes montagnes de l'Est de la Turquie ne constituent, en rien, un lieu facile à attaquer et à prendre pour les Russes, et le manque d'équipement de leurs troupes commence sérieusement à se faire sentir face à l'infanterie Alpine mobilisée par les Ottomans. Ainsi, si Trébizonde est tombée, cela ne constitue pas une avancée : les Russes tiennent la ville, soumise à un intense bombardement, ainsi qu'une bande de terre qui la relie à Batumi. Mais la montagne environnante est toujours aux mains des soldats turcs qui menacent ainsi dangereusement l'avancée soviétique.

La poche de Bakou :
Bakou est défendue par le IIIeme corps de l'Armée d'Arménie, aux Ordres du Colonel Mannerheim, un mercenaire Allemand employé par les autorités Turques pour réformer leurs armées. Mannerheim est un aventurier et un excellent chef militaire, ancien lieutenant dans l'armée Allemande au Cameroun, c'est un officier colonial, donc débrouillard. Il sait comment faire beaucoup avec peu de moyens et ça tombe. Car ses 70 000 fantassins, 30 000 fantassins de montagne et 1200 canons vont avoir fort à faire pour tenir la poche de Bakou suffisamment longtemps pour contraindre les Russes à reculer sur le front d'Arménie.

La résistance des troupes de Mannerheim relève pourtant du miracle. Contre un ennemi deux fois supérieur en nombre (assisté par l'arrivée d'un petit corps Persan en Mai), Mannerheim va réussir l'exploit d’empêcher aux Russes l'approche de Bakou. La ville ne reçoit même pas un seul obus ! Les troupes de Mannerheim parviennent en effet à tenir leurs lignes en attaquant les dépôts de matériel et de munitions russes pour continuer le combat. Ils s'efforcent d'éviter de dépenser leurs cartouches et privilégient des corps à corps, se cachant dans les villages ou la population turque de l'Azerbaidjan les ravitaille, livrant des raids contre le ravitaillement Russe, et menant une difficile guerre de brousse. Les Montagnes de Bakou gagnent le surnom de "Montagnes Rouges", tandis que Mannerheim est surnommé "Le boucher" par les troupes russes ...

La Campagne d'Irak :
L'Avancée Alliée se fait néanmoins concluante en Irak, ou un corps d'armée Perse intervient à partir du Mois de Mai et occupe les villes de Mossul, Bagdad et Basorah, progressant rapidement de l'axe du Tigre et de l'Euphrate. A la fin de l'année, toute l'Irak utile est occupée. Mais les troupes Turques se rassemblent dans les Montagnes d'Arménie, ou elles préparent une contre-offensive d'ampleur contre les Perses.