Mai-Septembre 1910 : Crise politique en Espagne

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Mai 1910 : Élections législatives en Espagne

Dans un contexte politique tendu, alors que plus de 30% de la population n'a pas put voter, les élections législatives de 1910 viennent d'avoir lieu en Espagne. La situation est tendue et la politique très complexe, tandis que les Libéraux semblent quasiment assurés de remporter la Victoire. Mais le contexte social particulièrement compliqué pourrait bien conduire à une instabilité bien plus forte dans le pays, tandis que le Front Républicain, rassemblant des forces socialistes, anticléricales et régionalistes dispose de larges soutiens dans les territoires Basques, Galiciens, et Catalans ... Dans ce contexte, et alors qu'on ne les attendait pas, les Socialistes et les Républicains réalisent une poussée majeure qui en font le premier parti du pays. Pour gouverner, le Roi Alphonse nomme donc Canalejas, un libéral, et le charge de constituer une coalition. Mais Canalejas va maintenant devoir composer avec les revendications de son propre parti, et celles des socialistes et du Front Républicain, dont les revendications sont particulièrement fortes. Fidèle à la volonté du peuple, il oriente sa coalition à gauche, et parvient à mettre tout le monde d'accord sur un programme d'action. Mais ce dernier déplaît profondément au Roi Alphonse, qui désavoue le gouvernement et nomme Maura à la place et lui confie la responsabilité de reprendre le pays en main, ignorant les résultats de l'élection en cours, avec le soutien d'une large majorité de la bourgeoisie et de l'armée. Dans le camp socialiste, une décision doit être prise ! Pour faire respecter le verdict des urnes, le PSOE appelle donc à la grève générale, et bientôt, la plupart des grandes villes du pays se retrouvent totalement bloquées par les protestations, alors que l'économie tourne à un rythme effroyablement ralenti.

Antonio Maura appelle maintenant les grévistes a retourner au travail, et à respecter la volonté de leur roi. Il les avertit par ailleurs qu'il n'hésitera pas à recourir à la force des armes pour ramener l'ordre dans le pays.

Conséquences trop nombreuses pour être citées ici. L'Espagne est à 0 d'unité nationale, et -3 en stabilité. La situation doit être comparée à un contexte Révolutionnaire dans le pays. Le joueur Espagnol ayant choisit de prendre le parti de la Révolution, il n'est plus légitime pour toute tractations diplomatiques avec l'Espagne tant que les Révolutionnaires n'auront pas conquis le pouvoir.

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Pour régir le développement des événements de la "Révolution Espagnole" (bien qu'on ne puisse encore parler d'une révolution. C'est une crise politique grave. C'est tout). J'introduit les règles suivantes :

Une note de soutien populaire (en %) indiquera désormais le degré de soutien populaire de chaque camp. En cas de guerre civile, elle définira notamment les différents groupes politiques impliqués dans la guerre civile. Elle peut être amélioré en développant de la propagande et en avançant un programme révolutionnaire (mais comme elle se fait sur des bases idéologiques, elle peut aussi diminuer de ce fait), en obtenant le ralliement de certaines personnalités politiques de la période, ou encore du fait des développements de la crise politique.
Se soutien populaire se partage en trois notes différentes : le soutien du prolétariat (c'est le second en terme d'importance car elles sont très nombreuses même si leur poids politique est le plus faible), le soutien des classes moyennes (c'est le plus faible car elles sont peu nombreuses), le soutien des élites (c'est le plus fort en terme d'importance car elles détiennent l'argent et le pouvoir ainsi que les moyens de production).
Les Révolutionnaires sont engagés dans une course contre la montre. Il est peu probable que leurs grèves leurs permettent de tenir très très longtemps dans cette situation. S'ils veulent parvenir à leurs fins pacifiquement, ils ont jusqu'à la fin 1910, et encore, le soutien populaire s'effritera au fil du temps et les ouvriers reprendront le travail. A la fin 1910, il ne leur restera plus que l'action armée pour parvenir au pouvoir.
Les Révolutionnaires n'ont que très peu d'armes et de matériel militaire pour l'instant. Une guerre civile se solderait immanquablement par leur défaite, même avec un fort soutien populaire.

Détails du soutien populaire:

Répartition du Soutien Populaire total :

Anarchistes : 1,66%
Socialistes : 5,5%
Républicains : 12,33%
Régionalistes : 10%
Libéraux : 13,33%
Conservateurs : 45,8%
Nationalistes : 11,3%

Factions en présence :

Anarchistes : 1,66%
Front Républicain (Socialistes, Républicains et Régionalistes) : 27,83%
Libéraux : 13,33%
Conservateurs : 45,8%
Nationalistes : 11,3%

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Juin 1910 : Pablo Iglesias parle de la République et des particularismes

Si Antonio Maura n'a toujours pas décidé de prendre les armes, Pablo Iglesias, pour sa part, fait bouger les lignes. S'étant rendu cette semaine dans la région de Barcelone puis de Pampelune, il a tenu divers discours visant tant à rassurer les bourgeois quand à l'établissement futur d'un éventuel régime socialisant, qu'à assurer le prolétariat et les régionalistes de son soutien plein et entier à leur cause autonomiste. Adoptant un discours mesuré et des positions très modéré, il a sut se montrer convaincant sur tout les fronts, renforçant sérieusement le soutien Républicain dans l'opinion, bien qu'il n'ait put que très légèrement entaché l'avance solide des conservateurs. Pour sa part, le Libéral Canalejas, a effectué quelques sorties au parlement suite aux discours d'Iglesias, mais s'est montré particulièrement discret dès le moment ou les grands quotidiens du pays ont annoncé que la Primera Division Réal et la Secunda Division Réal faisaient mouvement vers le Catalogne et le Pays Basque afin de garder la population sous contrôle. Dans les usines en grève, on a vu se dresser quelques barricades, et les grèvistes rassembler diverses armes de fortune. La tension est à son comble alors qu'Antonio Maura comparait Pablo Iglésias à "un dangereux anarchiste qui conduira le Royaume, la Chrétienté et l'Espagne toute entière à la ruine", dans son dernier discours à l'assemblée.

Détails du soutien populaire:

Répartition du Soutien Populaire total :

Anarchistes : 1,66%
Socialistes : 5,16%
Républicains : 14,80%
Régionalistes : 12,33%
Libéraux : 11,16%
Conservateurs : 43%
Nationalistes : 11,83%

Factions en présence :

Anarchistes : 1,66%
Front Républicain (Socialistes, Républicains et Régionalistes) : 32,29%
Libéraux : 11,16%
Conservateurs : 43%
Nationalistes : 11,83%

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Juin 1910 : Émeutes à Madrid

Pablo Iglesias poursuit son tour d'Espagne, se rendant dans les principales villes du pays pour tenir des discours devant la population, et principalement les ouvriers et le petit peuple. Mais lorsqu'il se rend à Madrid, il est est arrêté peu après un discours tenu dans une usine un peu au nord de la ville. Cette dernière, laissée sans force militaires, est alors principalement protégée par des forces de police et de gendarmerie. Ces dernières s'efforcent de disperser les ouvriers qui bloquent l'usine pendant le discours, mais n'y parviennent pas. Elles encerclent donc le bâtiment, et attendent patiemment qu'Iglesias la quitte. Ce dernier ne sort pourtant pas, et lorsqu'il se décide à le faire, c'est entouré d'une petite garde prétorienne d'ouvriers qu'il est accompagné jusqu'à sa voiture. La police a alors recours à la force pour disperser les grévistes, et tire dans la foule, faisant 32 morts et une petite centaine de blessés. Iglesias est arrêté, mais le soir même, les quartiers nord s'embrasent, et une multitude d'ouvriers, de journaliers et d'artisans dressent des barricades, exigeant la libération du député. Au final, c'est le lendemain à six heures, pendant son transfert à la prison de Las Ventas, sous très bonne garde, que Pablo Iglesias est libéré alors que le convoi qui le transporte est attaqué par un groupe armé socialiste. L'accrochage tue six policiers et douze révolutionnaires. Suivant ces événements, Iglésias est emmené en sécurité au cœur des quartiers nord, qui s'organisent désormais pour protéger leur député, exigeant la garantie que ce dernier ne sera plus menacé par le régime. Maura rappelle la Tercera Division Real de Salamanque sur Madrid pour mater l'insurrection. A Pampelune et Barcelone, les différents quartiers ouvriers se transforment en petite forteresse alors que l'armée encercle les villes ...

En France, Jean Jaurès, Jules Guesdes et Léon Blum écrivent des articles incendiaires dans l'Humanité à propos du régime Espagnol, appelant le gouvernement à réagir et à dénoncer les actions du gouvernement Maura. En Grande Bretagne, Ramsay McDonald appelle son gouvernement a boycotté le commerce Espagnol, et à mettre en place un embargo sur les armes à destination de l'Espagne.

Détails du soutien populaire:

Répartition du Soutien Populaire total :

Anarchistes : 1,66%
Socialistes : 5,5%
Républicains : 15,16%
Régionalistes : 12,33%
Libéraux : 10,83%
Conservateurs : 40,33%
Nationalistes : 14,16%

Factions en présence :

Anarchistes : 1,66%
Front Républicain (Socialistes, Républicains et Régionalistes) : 32,99%
Libéraux : 10,83%
Conservateurs : 40,33%
Nationalistes : 14,16%

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24-25 Juin 1910 : La Noche Roja et la Comunidad de Madrid

Pendant les semaines qui précèdent la "noche roja" en Espagne, les soutiens internationaux arrivent envers les deux représentants populaires qui se déchirent depuis deux mois. D'un côté les Anglais pour Pablo Iglesias, de l'autre les Allemands pour le gouvernement Maura et le Roi Alphonse. Naturellement, celui conduit Maura a durcir le ton contre les Révolutionnaire. Il s'adresse par trois fois en une semaine, aux députés de la chambre, et parvient finalement à obtenir le soutien des nationalistes et de Canalejas et des libéraux envers son gouvernement, qui cessent les critiques à son encontre. Il dessine notamment les socialistes comme les "laquais de l'humanité" et décrit le silence français comme le signe de manipulations étrangères des manifestants révolutionnaires, tandis que les Anglais sont présentés comme la perfide Albion : l'ennemie éternelle de l'Espagne qui ne cherche qu'à manipuler la politique pour faire tomber le Royaume et asseoir définitivement la domination anglaise en méditerranée. Aussi grossier soit-il, ce discours, et les mouvements agressifs des révolutionnaires ces derniers jours, fait mouche et atteint la classe aisée et la classe moyenne ...

C'est encore plus vrai lorsque le vingt-quatre au soir, Madrid toute entière s'embrase et semble en proie aux flammes révolutionnaires. Dans toutes les rues, dans tout les quartiers, des bandes d'hommes armés s'attaquent aux symboles du pouvoir, à la police et à la garde royale, forcée de battre en retraite en désordre. Le Roi lui-même quitte Madrid, et rejoins son Palais de Aranjuez, à quarante kilomètres au Sud, derrière les lignes de la Tercera Division Real. Maura, quand à lui, reste complètement inactif toute la nuit, ne s'imaginant sans doute pas que les Révolutionnaires seraient allés aussi loin. Finalement, à cinq heures du matin, depuis le palais royal assiégé par les Révolutionnaires, ou deux cent policiers et gardes royaux protègent encore le premier ministre comme ils peuvent, une fusée rouge est tirée dans les cieux et l'armée royale lance l'attaque contre Madrid. Pendant la semaine qui suit d'interminables combats de rue opposent l'armée royale, disciplinée et bien équipée, aux forces révolutionnaires en sous-nombre. Ces dernières exploitent cependant soigneusement les rues de Madrid et parviennent à tenir l'armée Royale en respect pendant plusieurs jours. Aussi le Capitaine Primo de Rivera, désireux de limiter au maximum la casse, finit-il par donner des ordres plus précis que la simple reprise de la ville. Le 28, les troupes royales brisent finalement l'encerclement du palais gouvernemental et libèrent les assiégés avant de se replier hors de la ville. Pendant les échauffourées, Pablo Iglesias tente également une sortie au nord, avec une poignée d'hommes, mais il manque de se faire tuer dans un échange de tir, et se replie finalement dans la ville.

Après ces événement, que l'on appellera plus tard la "Noche Triste", des brigades de milices révolutionnaires se sont formées à Barcelone et Pampelune, craignant que l'armée ne donne également l'assaut. Mais pour l'heure, cette dernière s'est tenue tranquille, et Antonio Maura appelle au calme, à la tempérance, et à la négociation avec les forces Révolutionnaires afin d'éviter "une guerre civile mortelle et inutile".

Gain de 1 point d'unité nationale pour l'Espagne. Une unité de milices Révolutionnaires défend Madrid. Elle a subit 2 200 pertes. L'armée royale a perdu 540 hommes. Apparition de divisions de milices Révolutionnaire à Barcelone et à Pampelune.

Détails du soutien populaire:

Répartition du Soutien Populaire total :

Anarchistes : 2,66%
Socialistes : 6,66%
Républicains : 14,60%
Régionalistes : 11,83%
Libéraux : 11,00%
Conservateurs : 37,66%
Nationalistes : 15,5%

Factions en présence :

Anarchistes : 2,66%
Front Républicain (Socialistes, Républicains et Régionalistes) : 33,09%
Front Monarchiste (Libéraux, Conservateurs et Nationalistes) : 64,16%

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Aout 1910 : Guerre civile en Espagne

Mai-Septembre 1910 : Crise politique en Espagne Spanis10

Territoires royalistes en jaune
Territoires républicains en Beige

Alors qu'Antonio Maura appelle aux négociations suite à la Noche Triste, et afin d'éviter de nouveaux massacres, un accord est trouvé avec les révolutionnaires autour de l'évacuation des civils encore enfermés à Madrid. Antonio Maura s'efforce également d'offrir des négociations aux Républicains et aux Régionalistes en vue de trouver une sortie de crise. Cependant, cela ne débouche sur rien puisque, profitant de l'évacuation des civils, les miliciens de Pablo Iglesias tentent également de quitter la ville. Ces derniers sont néanmoins faciles à repérer puisqu'ils ont emporté leurs armes d'épaule avec eux. Supposant une mauvaise compréhension des termes de l'accord, les militaires demandent aux miliciens de faire demi-tour, et conservent leurs positions, uniquement pour découvrir quelques jours plus tard que Madrid est vide, et que les Révolutionnaires ont évacué leurs troupes en les mêlant à la foule, et en abandonnant leurs armes d'épaule derrière eux.

Aussi, lorsqu'en Catalogne et dans le pays basque, plusieurs petits attaques sporadiques se déclenchent visant les symboles de l'autorité royale, Antonio Maura décide que c'est assez. Dans un discours à l'Assemblée Nationale, il déplore les décisions des révolutionnaires, alors que lui-même cherchait une piste de sortie face aux combats en cours. Mais il est forcé de reconnaître une chose : ses adversaires ont refusé de passer des accords de paix : c'est la guerre. Et aussitôt, ses forces entament le siège de Barcelone et de Pampelunes, tandis qu'un peu partout en Espagne, les citoyens espagnols sont forcés de choisir un camp.

Voir la carte ci-dessus pour la répartition des territoires Royalistes et Républicains. Une division de milice Républicaine apparaît dans le Riff. Une division de milice Républicaine apparaît à Salamanque. Ces deux divisions sont sous-équipées et souffrent d'un malus de -1 à leurs jets d'attaque et de sauvegarde jusqu'à ce qu'elles est put recevoir 1 point d'IC. L'IC Républicaine se trouve à Barcelone et Pampelune.

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» [Mai-Juin 1911] Critique de l'Action Française en Espagne