Nationalismes et Révolutions
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 Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)

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MessageSujet: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeLun 23 Sep - 12:41

Septembre Octobre 1910 :

La Guerre civile éclate en Espagne cette année alors que les Républicains trahissent les engagements des accords de cessez le feu du mois dernier pour initier leur Rébellion. Si un très grand nombre de provinces se déclarent rapidement en faveur des Républicains dans le centre de l'Espagne, elles sont rapidement occupées par la garde civile et les militaires du régime d'Antonio Maura, qui accule rapidement les rebelles dans les environs de Zamora et Salamanque ou les forces sous-équipées des Républicains affrontent un ennemi trois fois supérieur en nombre. Retranchés dans les montagnes au dessus de Zamora, les Républicains montent pourtant un maquis comme ils le peuvent et s'efforcent ainsi d'opposer une résistance digne de ce nom aux forces espagnoles. Se livrant à une stratégie de guérilla elles s'efforcent comme elles peuvent de tenir les montagnes et engagent les armées royales uniquement lorsqu'elles sont sûres de tenir la supériorité numérique.

Les affrontements sont particulièrement intenses du 17 Septembre au 23 Octobre, et s'achèvent par une victoire royaliste. La milice de Zamora est en pièce et les derniers guerillero survivants se cachent pour tenter d'échapper au massacre. Cependant, la bataille de Zamora restera un symbole historique de la lutte populaire contre l'autocratie partout en Europe. Elle a en effet démontré que le peuple, même sous équipé et mal entraîné, mais néanmoins déterminé, peut combattre ses oppresseurs et résister héroïquement. Durant cette bataille, les assauts répétés des Royalistes contre les massifs montagneux se sont en effet heurté de manière répété aux embuscades, aux pièges, et aux coups de mains de guerillero courageux et motivés. Mais au final, malgré d'effroyables pertes, les troupes Royalistes remportent la victoire.

Au nord, à Pampelune, l'Armée Royale décide de ne pas tenter le diable pour le moment. Il en va de même à Barcelone ou les troupes républicaines sont tout aussi solidement retranchées. A la place, aux environs du 7 Octobre, les Royalistes font donné l'assaut sur plusieurs villes du piémont des Pyrénées : Lérida et Huesca notamment, ou les Républicains rassemblent de nouvelles divisions de partisans. Les deux villes sont alors la cible de sanglants sièges conduits par les troupes royalistes, commandés, notamment, par le Général Primo de Riveira.

A Lérida, c'est la Guardia Civil qui mène l'assaut. Riveira, se refusant à une offensive sanglante à l'image de Zamora, choisit plutôt une approche progressive, faisant progresser les quatre brigades sous son commandement en quinconce et tirant pleinement parti des couverts pour avancer "par bonds" en direction de la ville. On assiste néanmoins ici à une logique de guerre proche des conflits du siècle dernier : les Républicains comme les Royalistes n'ont ni mortiers, ni mitrailleuses, ni artillerie, et les fusiliers retranchés dans les bosquets, les maisons et les couverts des environs de Lérida combattent pied à pied pour chaque pouces de terrain. Dans les villages, les barricades dressés à la hâte par les républicains leur donnent un léger avantage. De plus, le relief accidenté de la région rend la progression des royalistes très complexe, mais la stratégie prudente de Riveira réduira sans doute quelque peu les pertes. Ainsi, le siège de Lérida se poursuit jusque fin Octobre, sans que les forces Républicaines ne soient inquiétés. A vrai dire, l'une des brigades de Riveira se fait même piéger pendant trois jours à Alcarras avant qu'une colonne de renfort ne parvienne à la libérer de son encerclement. Elle laisse néanmoins 500 hommes sur le terrain derrière elle. Et par la suite, afin d'éviter les manœuvres de flanquement, le général Riveira choisit de se déployer plus largement pour couvrir un maximum de terrain. Le siège de Lérida cause en outre un certain nombre de dommages collatéraux parmi la population civile des environs de la ville en dépit de combats d'une relative faible intensité.

Plus au nord, à Huesca, le scénario est tout à fait similaire, des combats sporadiques, de très faible intensité, qui laissent penser au commandement militaire Républicains que les Royalistes cherchent surtout à contrôler l'hémorragie afin de rapatrier des divisions bien plus compétentes déployées dans le sud de l'Espagne. Ici, Riveira a cependant concentrer une division d'infanterie qui entoure la ville et y construit une circonvallation de tranchées et d'installations défensives. Craignant de se confronter à des soldats professionnels et entraînés, les défenseurs Républicains font plutôt le choix de conduire des attaques sporadiques afin de tester les défenses ennemies entre le 3 et le 10 Octobre. Les pertes sont anecdotiques.

Pertes Républicaines : 7900 morts
Pertes Royalistes : 9780 morts
Pertes civiles : 800 morts

La division de milice Républicaine de Zamora est hors de combat jusqu'à ce qu'elle ai été ralliée par des troupes alliées. Si elle est localisée avant par les Royalistes, elle sera entièrement détruite sans pouvoir se défendre.

Le Moral Républicain est boosté par la bataille de Zamora (+1 en unité nationale).


Dernière édition par Maître du Jeu le Sam 16 Nov - 16:13, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeMar 24 Sep - 8:36

Point d'importance que j'ai oublié de noter dans le message : la République Espagnole est soutenue par les autonomistes Catalans et Basques. Au prix d'un point d'unité nationale, (et de rien d'autre) par divisions, elle peut mobiliser deux divisions de milice Catalane, et une division de milice Basque, mais devra accorder à ces deux états une autonomie locale forte (ils deviendront des pays Satellites, vassaux de la République) une fois la guerre civile terminée. Elle peut également obtenir le soutien des anarchistes de la CNT-FAI (1 point d'unité nationale) mais ces derniers obtiendront une influence forte après la guerre, et des Berbères du Riff, pour deux divisions de milice (1 point d'unité nationale par divisions). Mais devra accorder l'indépendance a la République du Riff après la guerre.
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MessageSujet: Re: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeMer 25 Sep - 15:53

Novembre - Décembre 1910 :

Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Spanis11

La guerre civile Espagnole entre dans une toute nouvelle phase, alors qu'à la suite de l'incident de la Coruna, la France et la Grande Bretagne mandatent des forces de volontaires pour intervenir dans le conflit. Ces dernières franchissent alors les Pyrénées dans une exécution parfaite des plans de batailles allemands de la guerre de 1870. Utilisant abondamment les trains, les routes, et se déployant très rapidement dans l'arrière pays Catalan, elles atteignent bientôt Lérida, toujours assiégée par les forces de la Guardia civil du général Riveira. Sans attendre leur artillerie, les soldats français et anglais lancent alors un assaut visant à briser le siège. Pour la garde civile espagnole, c'est une véritable débacle. Les Français et les Anglais, très bien organisés, attaquent par étape, faisant progresser leur front relativement rapidement, et enfonçant les lignes avancées Espagnoles les unes après les autres. Rapidement, les flancs des armées royalistes cèdent, et Primo de Riveira préfère replier ses divisions sur Saragosse et Mequinenza, le long de l'Ebre, ou il tente de réorganiser ses positions. Mais ses divisions, complètement désorganisées, ne parviennent pas à contenir l'avance franco-anglaise, qui les poursuivent et s'emparent de la ville le 22 Novembre, moins de trois jours après leur assaut initial sur Lérida. Riveira replie donc ses forces sur Caspe, plus à l'Ouest, tandis que les français laissent une garnison sur place. Le coup de poing franco-Anglais se poursuit alors que leurs troupes foncent maintenant vers la mer, laissée sans défense. Incapable de joindre ses divisions coincées à Barcelone, Riveira ne peut les prévenir de se replier, et ces dernières découvrent bientôt des positions anglaises qui se dressent sur leurs arrières.

Dans le même temps, trente mille berbères, acheminés depuis la République du Rif, débarquent à Barcelone pour renforcer la garnison de la ville le 25 Novembre. Mais ce n'est pas le mouvement principal des guérillero Républicains. Dans un mouvement tournant, visant à briser l'encerclement de Huesca, les généraux Républicains tentent en effet de s'engouffrer dans la brèche du front entre Lérida et Huesca. Hélas pour les miliciens, ils tombent nez à nez avec une division d'infanterie royaliste, envoyée en renfort depuis les arrières, qui avait eut exactement la même idée. Des combats de colline sporadiques s'engagent alors entre les deux forces pendant deux semaines environ. Mais l'on ne peut parler de véritable batailles : les combats font à peine quelques pertes parmi les deux camps.

Finalement, vers le 16 Décembre, Riveira parvient enfin à joindre ses forces, bloquées autour de Barcelone, et leur ordonne alors de contre-attaquer sur les positions de Lérida, ou ne restent alors que deux divisions de miliciens Espagnols, qui sont cependant solidemment retranchés à présent. Les troupes Royalistes disposent cependant d'un très bon ravitaillement encore, n'ayant pas du tout combattu, et elles tentent donc un assaut sur Lérida, afin de pouvoir rejoindre leurs lignes sans être menacés par des actions d'arrière garde ou de Guerilla. La vitesse est la clef de cette opération, car plus au sud, la division française stationnée à Mequinenza pourrait intervenir et rejoindre le combat en lançant une attaque de flanc si ce dernier durait plus d'une journée. Les Royalistes lancent donc une offensive particulièrement brutale et sanglante, poussant le combat dans les rues de Lérida jusqu'à de terribles corps à corps à la baïonnette ... Malheureusement, l'attaque initiale est un échec complet. Les lignes Républicaines tiennent parfaitement le coup, et font même mieux que ça : les mitrailleuses Saint-Etienne de 1907 fournies par l'armée Françaises, balaient l'assaut initial des Royalistes, coupant ce dernier dans son élan et mettant un terme prématuré à cet attaque aussi téméraire que désespérée. Les Républicains n'appellent même pas l'armée française à l'aide ...

Cependant, à Noël, si la Catalogne est de nouveau Républicaine, et si la situation s'est très nettement améliorée pour l'Espagne Républicaine grâce à l'intervention Franco-Anglaise, cette dernière a aussi causé des destructions significatives dans la région de part sa violence. Fort heureusement, les civils sont épargnés par la plupart des combats qui, s'ils sont intenses, restent particulièrement brefs.
Pertes Républicaines : 800 Morts
Pertes Royalistes : 10 490 Morts
Pertes Françaises : 180 Morts
Pertes Anglaises : 180 Morts
Dommages liés à la guerre : 1 IC ont été détruits en Catalogne suite aux combats dans la région.
Pertes civiles : 1700 Morts
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MessageSujet: Re: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeMar 1 Oct - 21:42

Janvier - Février 1911 :

La bataille de l'Ebre

La guerre s'ouvre cette année avec le défilé du premier Janvier, à Madrid, ou Antonio Maura présente à ses principaux soutiens nationaux les importantes forces militaires qu'il a mobilisé pendant les derniers mois de 1910. Naturellement, la confiance en son gouvernement, et sa capacité a restauré l'ordre en Espagne en est renforcée lorsque défilent sur les avenues Madrilènes devant une foule éparse mais silencieuse, les redoutables canons Krupp de 120 mm au modèle 1905, les maschinengewehr 1908, et les soldats espagnols arborant fièrement Stalhelm et fusils Kar98. On croirait presque que l'armée Allemande défile à Madrid. Sauf que ce sont des Espagnols sous les casques à pointe.

Dans le même temps, au nord, alors que les forces Espagnoles viennent se mettre en position sur toute la ligne de front, les Républicains décident de lancer un assaut massif à l'encontre de Valence. Pas moins de 40 000 hommes franchissent ainsi l'Elbe à Tarragone, fonçant vers Castellon de la Plata. Mais face à eux, le dispositif Royaliste comprend également un peu moins de 40 000 soldats frais, remontés depuis l'Andalousie ou ils s'entraînaient depuis deux mois. Ces soldats professionnels, lourdement équipés, et bien entraînés étaient en train de creuser un complexe de tranchée pour fixer le front sur l'Elbe. Et s'ils ne sont pas surpris de l'attaque Républicaine, les Royalistes sont aussi parfaitement préparés. Laissant le génie installer ses tranchées dans les environs des villes de Sant Carles, Ulldecona, San Rafael del Rio et La Sénia, ils reçoivent le bombardement de l'artillerie légère Républicaine avec calme et sérénité. Lorsqu'ils ripostent avec le leur, les canons allemands de 10 cm K-14 surpassent les 75 français par 3 contre 1. La charge de la milice républicaine suit. Les combats commencent dans les environs de Sant Carles par divers accrochages avec les forces royalistes et se propagent bientôt à toute la plaine. Et si les Royalistes remportent ces engagements, le courage des Miliciens Espagnols leur permet cependant de déloger leurs forces de Sant Carles. Hélas, les dommages subis par la Milice Espagnole sont épouvantables. En deux semaines de combats, 5500 des leurs ont rougis les eaux de l'Ebre, pour un peu plus de 4100 Royalistes. L'offensive de Valence est un échec cuisant. Les Républicains sont contraints de se replier de l'autre côté du fleuve pour lécher leurs plaies.
Le Siège de Saragosse

Un peu plus au nord, et trois jours après le début de la bataille de l'Ebre, les Français passent à l'attaque à Saragosse, appuyés par les anglais. Ils tombent la aussi, sur un peu plus de 40 000 Royalistes, qui les attendent patiemment, prêt à engager un combat terrible. Et alors que leur barrage d'artillerie commencent, ils sont bientôt surpris de voir des obus de 120 mm s'abattre au beau milieu de leurs formations, tirés depuis les hauteurs de Torecilla de Valmadrid. Une division délite, positionnée là, les attendait et les attaque par le flanc ... Malgré ce revers, l'artillerie Franco-Anglaise dispose toujours d'une très nette supériorité de deux contre un, et le bombardement de Saragosse est dévastateur, rasant l'essentiel de la ville en trois jours de bombardements. Vient alors l'assaut. Les troupes d'élites Françaises, appuyées par une division anglaise, s'efforcent de pénétrer dans la ville en menant une large tentative d'encerclement. Mais l'opération est vite déjouée par les nids de mitrailleuses installés par les défenseurs royalistes, qui tiennent bon et repoussent les premières vagues d'assaut. Deux mois durant, les héroïques défenseurs de Saragosse tiennent bon face aux assauts français, malgré de terribles pertes. Et deux mois durant, les pantalons rouges continuent de combattre dans les rues, luttant pour chaque maison, combattant pour chaque mètre carrés de terrain. Au vingt huit février, il est toujours impossible de dire si les Royalistes défendent toujours Saragosse ou si les Français l'ont prise. Ce qui est sûr en revanche, c'est que la violence des combats ravage la région. Et dans les environs de la ville, les troupes d'élites Espagnoles, confrontées aux Anglais, essaient toujours de percer les défenses établies pour encercler la cité ... Sans succès ...

Les combats dans le nord

Un peu plus au nord, les milices Républicaines s'efforcent de refermer la brèche dans leur dispositif entre Huesca et Lérida, ou des troupes Royalistes toutes fraiches sont venues remplacer les troupes épuisées de la Garde Civile. Ces dernières étaient occupées à renforcer leurs positions lorsque, dans les montagnes, trente mille miliciens leurs donnent l'assaut sur toute la longueur du front entre Pampelune et Saragosse. Naturellement, ils les accueillent à coût de canons de dix centimètres. Mais ce barrage initial est, hélas, très peu efficace, et l'audace des Révolutionnaires Républicains leur permet de faire reculer l'armée Royaliste de plusieurs kilomètres, sécurisant ainsi le flanc nord de Saragosse, et négociant une percée néanmoins fragile puisque Huesca est toujours assiégée par les Royalistes plus au nord.

A Pampelune également, les Républicains tentent une percée pour briser le siège de la ville. Mais sont accueillis par un important barrage d'artillerie royaliste. Leur assaut se borne à quelques petites attaques test, et lorsqu'ils s'aperçoivent que l'encerclement est très solide, ils abandonnent leurs tentatives et retournent se terrer dans la ville.[/justify]

Pertes Républicaines : 7 800 Morts
Pertes Royalistes : 21 100 Morts
Pertes Françaises : 6 480 Morts
Pertes Anglaises : 4 450 Morts
Dommages liés à la guerre : 2 IC détruits à Saragosse. Perte de 0,05 de développement pour l'Espagne Royaliste et pour l'Espagne Républicaine.
Pertes civiles : 23 000 Morts

Le Royaume d'Espagne gagne trois points d'unité nationale
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MessageSujet: Re: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeLun 7 Oct - 12:38

Mars - Avril 1911 :

Une nette accalmie s'opère sur tout les fronts, ou les deux camps s'enterrent et préparent des lignes de défenses sans s'affronter réellement durant ces deux mois. Quelques bombardements royalistes ont bien lieu sur les positions Républicaines, mais cela n'a rien d'une attaque en règle et n'a rien de comparable avec les effroyables affrontements ayant eut lieu deux mois plutôt. De Pampelune jusqu'à l'Ebre, le front se stabilise et des lignes de tranchées fortifiées apparaissent un peu partout pour protéger l'infanterie. La vie s'y organise comme on peut, mais dans les deux camps, les réseaux fortifiés restent sommaires. On ne veut pas s'éterniser ici, et il s'agit avant tout d'offrir un peu de répit aux troupes qui s'observent maintenant en chien de faïence.

Le Siège de Saragosse

A Saragosse en revanche, le scénario est différent. Les Royalistes ne sauraient tolérer le pied à terre Franco-Anglais dans leur cité. Et en conséquence, ils déclenchent un assaut général contre les positions tenus par ces derniers en ville. Ils sont assistés en cela par une division, venue en renfort depuis l'arrière, et par les troupes qui assiégeaient Barcelone aux premiers mois de la guerre, et s'étaient réfugiées dans les Pyrénées sans que les Républicains Espagnols ne daignent s'en occuper. Ces dernières prennent à revers les troupes Anglaises depuis le nord, immobilisant une partie de la défense Anglo-Française pendant toute la durée de la bataille. Cette dernière s'étend sur deux mois. Et pendant deux mois, toute la vallée de Saragosse s'embrase à nouveau, transformant les environs de la ville en un paysage lunaire ou cratères, trous d'obus, et lignes barbelées parsèment le paysage, tandis que la population civile a désormais totalement évacuer la région. Les destructions aux infrastructures sont effroyables et la plupart des villes des environs sont réduites en ruines ... Les bombardements initiaux qui préparent à l'assaut royaliste, et la réponse franco-anglaise sont, en effet, dévastateurs, et malgré l'efficacité du contre-bombardement franco-anglais, les Royalistes décident quand même de partir à l'assaut de la périphérie urbaine, en un double assaut qui prend le dispositif français en sandwich. L'assaut est dévastateur à son tour et permet aux forces du Général de Riveira, coincées à l'arrière du dispositif franco-Anglais, de s'offrir une voie de sortie, et de briser l'encerclement ennemi pour rejoindre l'arrière de leurs lignes. Les divisions de Saragosse en revanche, sont, elles, toujours coincées dans le centre-ville, ou elles offrent une résistance de tout les instants à leurs assiégeants, refusant de se rendre. Leur résistance est tellement efficace que, ayant subit de trop lourdes pertes, démoralisées et épuisées par quatre mois de combat intenses, les forces françaises finissent par briser le siège et se replient.

Ailleurs en Espagne
Dans les montagnes surplombant Murcia, une guerilla Républicaine s'organise grâce à la pénétration d'agents révolutionnaires qui parviennent à prendre le contrôle de plusieurs municipalités, et n'ont que pour seuls ennemis les forces de Police. Elles manquent cependant de munitions et de matériel, et se battent avec l'équipement qu'elles ont put confisquer à la police royaliste, ou grâce à des pelles, des rateaux et des fourches. De la même manière, à Zamora, le contact réalisé avec les soulèvements de Catalogne permet à la milice de se réorganiser en maquis, et d'engager la garde civile royaliste ou elle le peu. Les combats font peu de victimes, mais de nouveaux fronts sont ouverts.
Pertes Républicaines : 200 Morts
Pertes Royalistes : 6 700 Morts
Pertes Françaises : 6 750 Morts
Pertes Anglaises : 1 720 Morts
Dommages liés à la guerre : Perte de 0,05 de développement pour l'Espagne Royaliste et pour l'Espagne Républicaine.

Trois divisions de Républicains Espagnols se soulèvent dans les montagnes de Murcia (4000 hommes sous-équipés), Zamora (3000 Hommes sous-équipés qui rejoignent la division pré-existante. Les trois divisions fusionnent. La division de Zamora est de nouveau opérationnelle.)
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MessageSujet: Re: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeSam 12 Oct - 13:58

Mai - Juin 1911 :

A Pampelune et sur l'Ebre, le front est toujours très calme en cette fin de printemps, et les combats restent relativement sporadiques et discrets. Plusieurs informations laissent néanmoins supposer que les Royalistes y préparent une offensive majeure. La reconnaissance et l'espionnage Républicain signalent en effet d'important mouvements de munitions et de matériel en direction des divisions royalistes retranchées là. Mais rien de très concret pour le moment. Quelques bombardements d'artillerie ont lieu pendant le moi, et ciblent les tranchées républicaines de l'autre côté de la rivière, faisant un peu moins de cinq cent morts dans les rangs Républicains, sans pour autant briser les capacités défensives de l'armée Républicaine, qui riposte avec sa propre artillerie. Là, en revanche, les bombardements Républicains, sans doute assistés par des guerilleros et des partisans sur les arrières de l'ennemi, sont beaucoup plus précis, détruisant une grande partie du ravitaillement royaliste accumulé, et retardant d'autant leur offensive. Il est fort probable que le Général De Riveira, qui commande ces troupes, soit donc contraint de changer de stratégie dans les prochains jours.

Ailleurs en Espagne, la garde civile poursuit sa traque des mouvements Rebelles et séditieux sur son sol, et ces derniers lancent plusieurs séries d'attaques visant à s'emparer d'armureries, de véhicules et de matériel. Le soutien populaire reste important dans les territoires de Murcia, et permet à ces troupes de guerilla de survivre tant bien que mal, mais leurs effectifs ne grossissent pas, et les effets de leurs assauts sont très limités, ne causant que très peu de destructions matérielles dans le territoire Royaliste, et n'entravant que faiblement le ravitaillement du front. A la fin du mois de juin, l'essentiel des pertes à put être jugulé, les divisions restant globalement mobiles, mais l'effet de leurs assauts est très marginal, et loin des résultats escomptés par l'état major Républicain.

Le Siège de Saragosse

C'est encore et toujours à Saragosse que les combats sont les plus violents. Exploitant leur progression des mois de Mars et Avril, les Royalistes ont à nouveau sécurisé le centre-ville, couper les lignes franco-anglaises, et forcer les excellentes divisions de sa Majesté et de la République à la retraite. Rien ne semble se dresser entre eux et Barcelone, si ce n'est que les Républicains ont eut le temps de réorganiser leurs lignes. Transférées depuis Huesca et Barcelone, un peu plus de 36 000 hommes viennent barrer le chemin aux Royalistes dans les pinèdes entre l'Ebre et Huesca. Saragosse est toujours à quarante kilomètres. Mais face aux Républicains, il n'y a qu'un reliquat de l'Armée de Saragosse : à peine 20 000 hommes, certes entraînés et équipés, mais en net infériorité numérique contre l'écrasant nombre des Républicains. Toutefois, chez ces derniers, on donne l'ordre de s'enterrer, et une division entière est ainsi tout à fait indisponible pour la bataille qui s'annonce ...

C'est alors une série de petites escarmouches meurtrières qui s'engagent dans les montagnes, accompagnée de nombreuses canonnades. L'excellente préparation d'artillerie des Royalistes brise toutefois la défense Républicaine en de nombreux points, causant de lourdes pertes dans les rangs des défenses, qui sont à deux doigts d'abandonner plusieurs positions clefs lorsque les royalistes engagent l'assaut. Face à cela, la contre-attaque de l'artillerie républicaine est très molassone, et ne suffit pas à briser l'élan des royalistes qui poursuivent leur offensive. Là, en revanche, les Républicains se montrent extrêmement combatifs, et tiennent en respect les troupes royalistes sur toute la ligne de crètes. Plusieurs officiers envisagent même de lancer une contre attaque pour descendre dans la vallée, et réoccuper les abords de Saragosse. Ils sont stopés en cela par le général Vincente Izquierdo Ramon, autrefois simple ouvrier des chantiers navals de Barcelone, et devenu héros de guerre par la force des choses. Son excellente vision de la situation générale du combat, permet aux Républicains d'éviter une cinglante défaite.

En effet, au même moment, plus au sud, à Mequinenza, une division d'infanterie Royaliste revient occuper le village, abandonné par les Français qui pansent leurs plaies près de Fraga, établissant ainsi une tête de pont de l'autre côté de l'Ebre, mais surtout, menaçant le flanc des forces républicaines stationnées dans les montagnes au dessus de Saragosse.
Pertes Républicaines : 3 450 Morts
Pertes Royalistes : 3 150 Morts
Dommages liés à la guerre : Perte de 0,05 de développement pour l'Espagne Royaliste. Perte de 1 IC pour l'Espagne Royaliste.
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MessageSujet: Re: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeVen 18 Oct - 21:20

Juillet Août 1911 :

Bataille de l'Ebre :
Au début du mois, sur l'Ebre, les troupes Républicaines concentrent un grand nombre de soldats et de troupes derrières leurs lignes, préparant une attaque majeure contre les positions royalistes de l'autre côté de la rivière. Au total, 56 000 Républicains assemblent leurs forces pour engager une bataille contre 36 000 Royalistes. L'Etat Major Républicain est relativement confiant. Même si les combats supposent de traverser une rivière, ils disposent d'une importante supériorité numérique, d'artillerie, et de matériel militaire tout à fait correct à même de rendre d'excellents résultats pour les armées Espagnoles. Les hommes sont cependant bien moins confiant, les rues de Tortosa et Amposta constituant autant de traquenards et de coupe gorge pour l'infanterie Républicaine. Cependant, les Républicains ont une arme secrète. Ils attendent donc la date convenue pour l'assaut et se préparent à le lancer. Mais au matin de cette attaque, seule la huitième brigade d'infanterie Royaliste, à l'Est de Tortosa, semble avoir été la victime de quelques attaques mineures de partisans visant son ravitaillement et son matériel, et les dommages sont tout à fait mineurs. Malgré cela, les Républicains, estimant qu'ils peuvent encore remporter la bataille, et supposant un retard de leurs renforts, initient leur bombardement d'artillerie à quatre heure du matin, le 7 Juillet 1911. Ce dernier dure une journée entière, et, vers cinq heures, l'artillerie royaliste riposte à son tour. Les obus pleuvent parmi les lignes Républicaines, explosent en shrapnels et causent le désarroi dans la préparation de plusieurs régiments. Bientôt, l'Artillerie Républicaine finit par se taire, n'ayant fait que des dommages dérisoires parmi les royalistes. En revanche, les bombardements royalistes se poursuivent encore pendant deux jours, empêchant aux Républicains de sortir de leurs tranchées alors que les obus sifflent en passant au dessus de leurs têtes et que les explosions soulèvent des tonnes de terre et font trembler le cœur des hommes les plus vaillants. Finalement, le 10 Juillet, l'Artillerie Républicaine réorganisée reprend son tir de barrage. Visant cette fois les positions de l'artillerie royaliste, elle parvient à faire cesser les bombardements. Alors, dans les tranchées au nord de l'Ebre, les coups de sifflets retentissent et dans une immense clameur, les soldats s'élancent à l'assaut, tentant principalement de franchir l'Ebre au niveau des ponts de Tortosa et Amposta.

C'est un massacre. Les Républicains se font cueillir par les mitrailleuses Royalistes tout le long de la rivière, et la berge de la rivière n'est même pas atteinte que déjà, les hommes se jettent dans des trous d'obus, et refusent d'avancer plus loin. Les officiers eux-mêmes refusent de donner des ordres allant dans le sens d'une reprise de l'offensive, et bientôt, le haut-commandement Républicain doit ordonner la reprise des bombardements afin de faire taire les défenses des premières lignes royalistes.

Ce second bombardement est bien plus dévastateurs. En trois semaines, il enlève la vie à prêt de sept mille hommes dans le camp des sudistes. Pendant ce temps, les Républicains s'efforcent alors de consolider leurs positions et d'avancer, au moyen de sapes et de tranchées dans une terre de plus en plus boueuse alors qu'ils approchent de la rivière. On fait préparer radeaux et barques, et le 2 Août, on repart à l'assaut, sous les tirs de barrage des royalistes qui n'ont pas abandonné malgré leurs pertes. Et une fois encore, l'artillerie coule de nombreux radeaux et fait des ravages dans les lignes républicaines qui poursuivent leur progression malgré tout. Bientôt, à Tortosa, une tête de pont est signalée sur la berge, et à Amposta, les républicain parviennent à consolider leurs positions de l'Illa de Gracia, grâce, notamment, aux faits d'armes héroïques de leurs miliciens, qui, malgré leur mauvais équipement viennent renforcer les postes avancés républicains et filent à travers champs pour installer leur tête de pont sur le flanc droit des royalistes. La contre attaque sudiste ne parvient pas à bloquer les établissements Républicains sur la côte sud, mais on ne peut pas non plus dire qu'il s'agit d'une grande victoire pour les Républicains. Ils n'ont avancé que de deux kilomètres au point le plus avancé du front, et n'ont put établir de têtes de pont qu'à l'Illa de Gracia et à Tortosa.


Pertes Royalistes : 12 700 morts
Pertes Républicaines : 14 600 morts
Pertes civiles : 1 600 morts
Destructions de guerre : -0,05 Développement pour l'Espagne Royaliste et Républicaine

Bataille de Saragosse :

Les combats continuent autour de Saragosse pendant ce temps là. Et le petit village de Mequinenza est devenu un point hautement stratégique pour les deux camps dès lors que l'un comme l'autre cherchent à franchir le fleuve à cet endroit. Ainsi, des forces Républicaines relativement importante (22 000 hommes), montent en ligne dans ces montagnes arides pour partir à la rencontre des défenseurs, qui se sont cependant soigneusement préparés. Entranchés, et disposant d'artillerie, ils accueillent la progression Républicaine au canon de 105. Et malgré le relief, ces bombardements initiaux brisent complètement la progression des miliciens Républicains, qui s'enterrent dans les montagnes et attendent patiemment que les choses se tassent. Mis hors course pour toute la bataille, ils préfèrent établir un réseau de tranchée à trois cent mètres des positions royalistes plutôt que de chercher à engager le combat. C'est l'infanterie, sans soutien lourd, mais composé de soldats professionnels et entraînés, qui entreprend cet assaut. Hélas, ils sont accueillis à nouveau par un tir de barrage de mortiers légers et de mitrailleuses qui, s'il ne les taille pas en pièce, les oblige à se replier pour se réorganiser sur les tranchées que les miliciens ont préparé pour eux. Cet assaut est un nouvel échec cette année pour l'armée Républicaine qui subit à nouveau de très lourdes pertes face aux défenses des royalistes ...

Plus à l'Ouest, à Saragosse, le front est relativement calme pendant tout le mois de Juillet, jusqu'à ce que les troupes Britanniques, réorganisées, ne décident finalement de partir à l'assaut et de repousser le front jusque dans la vallée, voire, si possible, jusqu'à l'Ebre. Cette attaque audacieuse n'est toutefois pas secondée par les Espagnols qui préfèrent assurer leurs défenses et consolider leurs positions. Les Royalistes, pour leur part, reste très attentistes sur ce front, aussi les Anglais en profitent-ils. Le 16 Août, l'Artillerie Britannique entre en batterie à dix-huit heure, et entame un solide bombardement des lignes Républicaines dans le secteur Farlette-Monegrillo, ou les effectifs ennemis sont moins nombreux. Et de facto, au début du bombardement, il n'y avait qu'un régiment de la primera division real contre les seize mille anglais. Heureusement, les royalistes se réorganisent et accumulent l'ensemble de la 1a division réal dans la région, et acheminent d'autres forces pour venir combler les pertes. Finalement, lorsqu'à vingt-deux heures, les anglais profitent du couvert de la nuit pour lancer l'assaut, ils font face à l'ensemble de la division royaliste, légèrement désorganisée cependant. Et la nuit protégeant les tommy's qui avancent dans la pinède, le bombardement de l'artillerie royaliste est tout à fait inefficace. Malheureusement, leurs tirs le sont tout autant, et les Royalistes parviennent ainsi à tenir leurs positions sans trop de mal, alors que l'assaut Anglais piétinne pendant toute la journée du lendemain. Il fait toutefois tout aussi peu de morts. Et lorsque le lendemain, les Royalistes déploient deux divisions d'infanterie additionnelles le long de la ligne Toste-La Almolda, les Anglais sont toujours cloués dans divers planques tout le long du no man's land. L'Artillerie Anglaise reprend donc son tir de barrage pour couvrir ses hommes, et les officiers britanniques commencent à envisager la retraite. Et bientôt en effet, le tir de barrage s'avère si inefficace que les anglais finissent par abandonner leur assaut et retournent dans leurs tranchées ...


Pertes Royalistes : 2 200 morts
Pertes Républicaines : 4 500 morts
Pertes Anglaises : 600 morts

Campagne de Navarre :

Le plus important engagement de cette année est toutefois sans doute la campagne de Navarre. En effet, à Fraga, en Juin, les Français ont limoger leur commandement et déployer de nouvelles pièces d'artilleries au sein de leurs forces de volontaires. De plus, plusieurs officiers de talent rejoignent le front, à l'image du Général Gallieni, qui prend le commandement de l'ensemble du corps des volontaires Français, mais aussi Ferdinand Foch, Louis Franchet d'Esperey et Michel Manoury, nommés généraux de divisions. Tous sont des combattants capables ou de jeunes officiers prometteurs, envoyés en Espagne pour se former à l'art de la guerre moderne sous les ordres de Généraux Etoiles. Et les Français ont décidé d'exploiter un front laissé relativement dégarni par les Royalistes, et globalement sans défense pour reprendre une guerre de mouvement. Ils entament ainsi un vaste mouvement tournant autour de Huesca pour prendre les hommes de la Quartera Division de Infanteria en tenaille. Cet assaut n'est qu'une formalité pour les troupes françaises, bien commandées et coordonnées, qui infligent une défaite cinglante aux royalistes. Les décombres des forces Royalistes se dispersent alors dans la campagne, et les Français ont le champ libre pour progresser

Dans le même temps, les troupes Françaises poussent vers le nord, et harcèlent les arrières des positions royalistes de Pampelune. Simultanément, les Républicains déclenchent alors un assaut massif, déployant toutes leurs forces en direction de l'ennemi et s'efforçant d'opérer divers mouvements tournant. Cependant, ils échouent quasiment tous puisque les Royalistes battent en retraite dès l'annonce de l'approche française. Ce mouvement était en effet préparé depuis longtemps, et bientôt, les Royalistes reçoivent le renfort de nombreuses milices Carlistes qui se soulèvent dans les environs de Bilbao et arrivent en renfort depuis Burgos. D'âpres combats de montagne commencent alors sur la route de Bilbao.

Constamment harcelés par les Carlistes alors qu'il progresse vers Salvatierra, Gallieni est ainsi bientôt forcé d'ordonner le déploiement de ses forces dans les vallées des Pyrénées afin de tenter de débusquer les Carlistes partout ou ils se cachent. Malheureusement pour lui, dans les profondes vallées des Pyrénées, ses tirs sont aussi efficaces que des balles en caoutchouc, alors que les batteries Espagnoles, positionnées en hauteur, font des ravages dans les rangs de ses auxiliaires Républicains. Dans les forêts et les sous-bois, ainsi que dans les alpages, plus haut dans les montagnes, les escarmouches avec les Carlistes secondés par l'armée régulière Espagnole en une alliance particulièrement contre nature, ne font hélas pas les résultats escomptés, et les français parviennent ainsi à continuer leur progression jusqu'à la mer. Fin Août, les troupes républicaines entrent à San Sebastian, et Mi-Septembre, les Français sont à Guernica.

Plus au sud, les Français tentent de consolider leur avance en lançant deux offensives vers Logrono et Tudela. Face à eux, des troupes Espagnoles fraîches venues de l'arrière s'efforcent de réorganiser une ligne de front après la fulgurante progression française de ces derniers jours. Malheureusement pour les royalistes, le front qu'ils s'apprêtaient à rejoindre n'existe plus, et ils tombent sur des troupes françaises soigneusement préparées au combat alors qu'ils sont tout à fait incapables de tenir leur positions. Ils se replient sur toute la ligne laissant de très nombreux morts derrière eux. Fin Août, les Français menacent à nouveau Saragosse par l'Ouest cette fois ci, et les Républicains franchissent l'Ebre.

Enfin, ailleurs en Espagne, les Maquis Espagnols se retrouvent cloués sur place dans les régions de la Sierra de Cebollera et de la Sierra de Cazorlas.


Pertes Royalistes : 29 000 morts
Pertes Républicaines : 1 950 morts
Pertes Françaises : 1 500 morts
Pertes civiles : 37 000 morts
Destructions de guerre : -0,10 Développement pour l'Espagne Républicaine. -1 IC pour l'Espagne Républicaine.
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MessageSujet: Re: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeMar 29 Oct - 16:02

Septembre-Octobre 1911 :

Le front de l'intérieur
La guerre civile Espagnole entre maintenant dans sa seconde année. Et si au Sud, les Royalistes sont désormais tout à fait préparés à la conduire, au nord, la République n'est au fond, qu'une armée qui contrôle un territoire, sans pour autant réellement chercher à administrer ce territoire. Malgré le blocus, au Sud, les Royalistes ont mit en branle une puissante industrie de guerre, déclencher de vastes programmes visant à mobiliser les esprits et à les tourner vers la guerre, et, par des réformes intérieures intéressantes, et une mobilisation intelligente des secteurs de leur économie concernés par le conflit, ils ont put maximiser leur production d'armes, de munitions et d'équipements de guerre. Au nord à l'inverse, c'est tout le contraire. L'industrie est à l'arrêt, et l'immobilisme du gouvernement Républicain, s'il évite plus de souffrances au peuple, ne peut que conduire à la catastrophe ...

La fin des maquis ?
Les Royalistes sont maintenant presque prêts à mettre un terme au conflit. Mobilisant d'importantes forces qu'ils transfèrent vers les lignes de front, ils doivent cependant encore régler la question des maquis républicains qui se sont établis sur leur territoire. Et pour ce faire, ils ont décidé de mettre à profit les Carlistes. La haine de la vermine communiste étant probablement la seule chose qui réunisse Carlistes et Royalistes modérés, le gouvernement Maura entend affaiblir au maximum ces alliés dans ce conflit, car de mauvais choix stratégiques impliqueraient probablement une seconde guerre civile Espagnole, sous la forme d'une quatrième guerre carliste, alors que les Ruines du précédent conflit brûleraient encore. Que ce soit prêt de Burgos, ou en Murcie, les divisions Carlistes en réserve sont donc envoyés pour déloger les maquis révolutionnaires, à 10 contre 1. En Murcie cependant, les Républicains tiennent bon. Mais leurs forces sont littéralement assiégée dans les montagnes, et chaque fusil, chaque cartouche qui peut être trouvée, est un véritable trésor à conserver. On improvise des armes à base d'alcool ou d'essence pour contrecarrer les attaques Carlistes. On essaie de trouver ce que l'on peut pour se défendre, et les images d'embuscades au couteau, à la hache de bûcheron ou à la pelle et à la pioche se multiplient à travers le monde. En France et en Grande Bretagne, une image romantique s'associe à l’héroïsme du maquisard murcien, combattant jusqu'à la mort avec un courage et une détermination insensée contre des ennemis armés de fusils et convenablement ravitaillés (sans être aussi bien équipés que l'armée royale. On l'a dit. Maura ne veut pas d'une seconde armée Carliste à côté de la sienne). En Allemagne, en Russie ou en Autriche-Hongrie par contre, ces combattants sont dépeints comme des barbares assoiffés de sang, qui préfèrent emporter un maximum de leurs ennemis dans la tombe avant de mourir plutôt que de se rendre.

Prêt de Burgos, le scénario est différent : moins déséspéré. Malgré la présence de la garde civile pour superviser la lutte des Carlistes, les Révolutionnaires parviennent ainsi à infliger de sérieux revers aux troupes Carlistes. En deux mois, c'est le tiers d'une division Carliste qui est mise hors de combat. Et pour les Révolutionnaires, cela signifie désormais que chacun d'entre eux dispose d'un fusil, même si les cartouches manquent toujours ...


Pertes Royalistes : 3 700 morts
Pertes Républicaines : 1 200 morts

Campagne de Navarre : la bataille de Durango :

En Navarre, les Royalistes décident de monter une contre-attaque. "Il faut couper les Français de leurs renforts" selon le Général Miguel de Fernando Po. Et un assaut est donc commandé sur la ville de Durango, défendu par une division d'infanterie Républicaine, tandis que sur les flancs, les Royalistes s'efforcent de fixer les troupes Françaises et Républicaines qui pourraient intervenir en renfort à Ubide et Guernica. La stratégie s'avère coûteuse en vies humaines, les Carlistes envoyés contre les français payant le plus fort tribu. Mais l'assaut de Durango est néanmoins sécurisé sur son front nord. Les Français étant bien trop occupés pour intervenir. Au sud, à Ubide, l'action est plus payante et si l'artillerie Républicaine lui donne un avantage, elle ne suffit pas à réduire la vigueur de l'assaut Royaliste, qui parvient à établir un encerclement partiel autour d'Ubide, et fixe parfaitement les divisions Républicaines sur cette position. Tout est prêt pour l'assaut sur Durango ...

Ouverte par un barrage d'artillerie matinal qui force les Républicains à se terrer en ville, elle est suivit d'un assaut aussi violent que téméraire que le tir de contre-feu de l'artillerie Républicaine ne parvient pas à briser. Mais le tir de barrage est tellement violent que ce n'est que lorsque les Royalistes arrivent en ville que les Républicains peuvent contre-attaquer. Forcer de se battre au corps à corps, rue par rue, et maison par maison, le Général Républicain finit par abandonner la ville lorsqu'il reçoit le compte rendu des pertes du siège. Il sait que ses effectifs sont limités, et préfère donc attendre afin de monter une contre offensive ultérieurement.

Cette réussite ne sonne cependant pas la fin de l'offensive Royaliste. Loin de là. Libérés de la menace, le Général Miguel de Fernando Po laisse la défense de Durango aux Carlistes et se déporte au Sud, vers Ubide, ou il vient porter secours à ses divisions alliées. Usant de son artillerie, il espère briser les Républicains. Mais constate malheureusement que ces derniers sont maintenant bien préparés. Il entraîne donc ses troupes à l'assaut sous le tir de contre-feu de l'armée ennemie, chargeant comme un vrai caporal aux côtés de ses troupes, et fort heureusement pour lui, l'artillerie républicaine, décontenancée par cette manœuvre audacieuse, se montre tout à fait inefficace dans sa contre attaque. S'engage alors de sanglants combats de rue dans Ubide, et cette fois-ci, les Républicains ont l'avantage, et n'abandonne pas la lutte. Loin de là.


Pertes Françaises : 150 morts
Pertes Royalistes : 4 150 morts
Pertes Républicaines : 3 750 morts

Au sud : La contre-Attaque d'Arragon :

En Arragon, il faut également repousser les Français, qui constituent le fer de lance de l'offensive Républicaine, aussi, les Royalistes n'y vont pas de main morte et concentrent contre eux d'importants moyens, lançant une offensive sur toute la longueur de la vallée ... Mais les combats qui s'y déroulent ne parviennent pas à donner un avantage déterminant aux deux camps, et d'interminable conflits de tranchées s'engagent donc sans voir le front bouger d'un iota. Chaque tué Français cependant, est un bien plus grand pas vers la victoire pour les Royalistes que les Français ne peuvent y prétendre.

Pertes Françaises : 1 050 morts
Pertes Royalistes : 650 morts
Destructions de guerre : 1600 morts civiles, -0,05 points de développement pour les deux Espagnes

La bataille de Saragosse
A Saragosse, les Anglais sont fermement décidés à briser l'immobilisme du front. Leur artillerie lourde bombarde ainsi sévèrement les lignes de la Primera Divison Real du Général Primo de Riveira. Et leurs tirs sont précis. Tellement précis que lorsque les quinze mille anglais sortent de leurs tranchées, Primo de Riveira a déjà ordonner à ses troupes d'élites d'abandonner les premières lignes, et commence le transfert de ces dernières vers l'arrière. Il a perdu plus du quart de sa division dans les bombardements initiaux des britanniques ! Ne reste qu'une division d'infanterie tout à fait classique pour retenir la progression des troupes de choc de la British Army, rapidement rejointe par une seconde cependant, De Riveira n'entendant en effet, pas abandonner ce secteur du front aussi facilement. Et il fait bien : ses troupes se battent courageusement, et renvoient les anglais dans leurs tranchées, sans qu'ils aient put percer le front. Ici aussi, les Royalistes tiennent bon. Mais les pertes anglaises restent dérisoires en comparaison des dommages infligés par leur artillerie ... Et surtout, de la mise hors combat de la seule division d'élite de l'Armée Royaliste ...

Pertes Anglaises : 300 morts
Pertes Royalistes : 3 000 morts

La bataille de l'Ebre

Un nouvel assaut général est commandé sur l'Ebre du côté Républicain au début du mois d'Octobre. Des pluies torrentielles ont rendu le terrain de la région très boueux. Mais qu'à cela ne tienne : les Républicains sortent une fois de plus de leurs tranchées, espérant un scénario différents des fois précédentes. De solides barrages d'artillerie sont alors effectués dans les deux camps. Et cela commence plutôt bien pour les Républicains, puisque les royalistes sont relativement cloués sur place par le bombardement préliminaire lancés par les forces Républicaines. Cependant, l'assaut connaît un déroulement plus dramatique ... En effet, les pertes infligées aux Royalistes sont tout à fait superficiels, ces derniers encaissant parfaitement le choc de l'assaut Républicain. De leur côté cependant, les Républicains ne subissent pas beaucoup plus de morts, mais leurs troupes sont scotchées dans les trous d'obus sur les berges de l'Ebre par les tirs de mitrailleurs, et une fois de plus, les officiers de première ligne préfèrent renforcer leurs lignes là ou ils se trouvent plutôt que de tenter une retraite, ou de reprendre l'assaut. Cette fois-ci cependant, sans doute grâce à la clairvoyance des lieutenants et capitaines Républicains ayant refusé de renvoyer leurs troupes se faire réduire en charpie, les pertes sont relativement faibles des deux côtés.

Pertes Républicaines : 1 000 morts
Pertes Royalistes : 2 200 morts
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MessageSujet: Re: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeMar 5 Nov - 18:26

Novembre-Décembre 1911 :

Le front de l'intérieur
Le conflit connaît une très nette accalmie pendant ces deux derniers mois de 1911. Sur tout le front, aucun des principaux belligérant ne semble vouloir ordonner d'offensives majeures. Partout, les forces se réorganisent, accueillent des renforts de l'arrière, et accumulent munitions et équipement, sans doute en vue des offensives de printemps. Dans les tranchées que l'on creuse un peu partout de chaque côté du front, les hommes vivent leur quotidien. C'est l'occasion de les renforcer en de nombreux points du front. Autrefois précaires, relativement mal construites et préparées à la hâte, soumise à rude épreuve pendant des mois de combats, elles sont maintenant réorganisées, modifiées et modernisées. On creuse plus profondément afin de pouvoir circuler en étant totalement à l'abri des tirs au fond de la tranchée, on installe un parapet, des postes de tirs et de mitrailleuses tout le long du front. Des lignes de mortiers avancées sont préparées, et le front s'organise maintenant en trois lignes de défenses distinctes, prévues pour offrir une défense plus efficace partout ou c'est possible : la première ligne, ou les hommes occupent essentiellement des postes de combat, la seconde ligne, ou des troupes peuvent être tenues en réserves et préparées pour renforcer les lignes avancées, et la troisième ligne, ou l'on stocke les munitions et on établit des hôpitaux de campagne. Des boyaux relient ces dispositifs entre eux.

A l'arrière, on organise la vie comme on peut, avec les rationnements et les difficultés afférentes au conflit. En territoire Républicain, le gouvernement se réveille et organise la production de guerre, avec toutefois la volonté manifeste de ne pas s'imposer outrageusement à la population. Au Sud en revanche, les ordres sont drastiques à l'inverse, et le bourrage de crâne bat son plein. La propagande y est colossale et l'on ne laisse strictement rien au hasard. Chaque esprit doit être tourné vers l'éradication des rebelles. Les socialistes sont traqués, arrêtés, jetés en prison ou exécuté. Et les réseaux clandestins Républicains ont toutes les peines du monde à s'organiser.


Guerre de brousse en Espagne centrale ?
Un front qui ne connaît pas de repos, est toutefois celui des maquis, inlassablement assaillis par les Royalistes qui s'efforcent d'éradiquer la résistance Républicaine et de se débarrasser de cette épine dans leur pied. Dans la Sierra de Cebollera, ou les Révolutionnaires ont rencontré d'importants succès contre les Carlistes l'année dernière, on oppose une résistance de tout les instants. Et les Carlistes ne parviennent pas à déloger leurs ennemis. Mais ces derniers se montrent tout aussi inefficaces dans leurs assauts, et s'avèrent tout à fait incapables de mettre la main sur un quelconque ravitaillement ...

En Murcie, dans la Sierra de Cazorla en revanche, l'armée Espagnole démontre de sa supériorité sur les révolutionnaires. Plusieurs échauffourées tournent irrémédiablement à l'avantage des Royalistes, et à Noël, le maquis n'est plus qu'un souvenir ...


Pertes Royalistes : 200 morts
Pertes Républicaines : 1 800 morts
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MessageSujet: Re: Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912)   Guerre civile Espagnole (Septembre 1910 - Février 1912) Icon_minitimeSam 16 Nov - 17:30

Janvier Février 1912 :

L'hiver 1912 représente donc une première pause dans ce conflit, alors que ni les royalistes, ni les Républicains ne semblent vouloir abandonner leurs positions tout le long du front. Du côté Royaliste, on renforce à présent sérieusement les défenses et les positions et l'on prépare du matériel en vue d'une offensive de grande ampleur au printemps, tandis que du côté Républicain, c'est le calme plat. L'Etat major poursuit en effet une stratégie avant tout politique, de propagande sur les arrières royalistes. Dans les tranchées, les Royalistes solidifient en outre leurs positions en bétonnant et en renforçant leurs tranchées en de nombreux points du front. Sur l'Ebre notamment, mais aussi sur le front de Saragosse.

Dans le nord, prêt de Bilbao, les Français, qui ont désormais reçu le commandement d'une part conséquente de l'armée Républicaine, sont les seuls à tenter quelque chose en plein hiver. La manœuvre est cependant risquée. Mais elle paie. Elle vise avant tout à consolider le front et à renforcer les positions Françaises dans la région. Ainsi, en Février, une offensive de faible ampleur a lieu en Navarre, visant à la conquête de Bilbao. Elle engage les forces Françaises de Guernica, et Espagnoles de Zeldibar. Si l'offensive Française y est extrêmement confiante, elle est néanmoins rapidement douchée par la vigueur de la résistance Carliste. Ces derniers reculent d'à peine vingt kilomètres, tenant leurs tranchées et leurs positions avec une très grande efficacité. Ils subissent certes la suprématie de l'artillerie française, mais défendent avec une doctrine élastique, abandonnant certaines positions pour isoler les troupes françaises, et mener des raids de nuit contre leur ravitaillement, leurs messagers, et leur chaîne de commandement. Ainsi, malgré d'importants succès initiaux, et alors que la presse Française annonce que les troupes seront à Bilbao dans quelques jours, le retour de bâton arrive aux environs du 16 février, et au final, les Espagnols ne reculent que d'une vingtaine de kilomètres.

Plus au sud, les Républicains, toujours commandés par Galiéni, tentent un assaut sur Durango. Mais les pronostics sont bien plus mauvais : les Carlistes sont bien équipés, bien préparés, bien entraînés, quand les soldats Républicains, s'ils ne manquent pas de courage et de détermination, sont néanmoins sous-équipés, et disposent encore d'un commandement insuffisant. Avec un fusil pour trois, et une boite de 30 cartouches chacuns, les Espagnols pensent cependant user de ruses et de subterfuges pour triompher. Et de discours motivants. Mais les mots n'arrêtent pas les balles. Et le moral est au plus bas lorsque les troupes Républicaines sont envoyées attaquer Durango. Et pourtant, c'est le miracle de Durango. L'artillerie républicaine, en réalité le seul atout de l'armée du nord, profite en effet d'une manoeuvre de provocation des Carlistes qui pèchent par excès de confiance. La manoeuvre se transforme en contre-attaque, sans consultation du commandement arrière, le Général de Brigade en première ligne déclarant :
"Digo que esos cabrones hariba quieren matarnos ? Diablos ! Vamos a attaquar ahora ?" (Je dis que ces connards la bas pensent pouvoir nous tuer ?! Les diables ! Allons nous les attaquer maintenant ?" Personne ne se souviendra du nom de cet obscur empaffé, puisqu'alors qu'il mène toute sa brigade hors de sa tranchée, un obus au shrapnel explose à une dizaines de mètres au dessus de sa tête, et lui arrache la moitié du visage, le bras droit, et toute la partie droite du torse, et qu'on ne retrouve même pas son cadavre après la bataille. Quoiqu'il en soit, la sortie se transforme en débâcle, les quelques mitrailleuses chauchat à disposition des Républicains faisant un carnage. Le Général Miguel de Polva, aux commandes des troupes Royalistes, ne peut qu'assister au massacre de la moitié de sa division alors que les Républicains contre-attaquent. Six jours plus tard, le général Gamelin, commandant la troisième division de volontaire au dessus de Bilbao, aurait déclaré, en voyant les Renforts Espagnols arriver par le Sud "Ils sont passés ? Ah bon ?".

Plus au sud, à Urturi, une autre offensive Espagnole Républicaine prévoit le déploiement de deux divisions d'infanterie contre les milices Carlistes chargées de tenir le coin. La aussi, le matériel est mauvais, le moral faible et globalement, on croit fort peu aux chances de victoire Républicaines. Mais bon, deux jours avant l'attaque, des nouvelles arrivent du nord. Le Miracle de Durango satisfait les hommes, et le moral remonte un peu. On décide de tenter le coup. Surtout que l'artillerie est ici d'excellente qualité : 60 pièces d'artilleries Française Schneider de 105 mm accompagnent la division du nord ... On décide néanmoins de bombarder soigneusement le massif montagneux avant toute offensive d'ampleur. Sept jours durant, les obus pleuvent sur la montagne et causent ainsi d'effroyables pertes dans les rangs royalistes. Elles sont tellement lourdes à vrai dire, que les hommes se mutinent, abandonnent leur poste, et quittent le front. Les Républicains progressent de soixante kilomètres ... Dans un paysage lunaire sans tirer un seul coup de feu. Ils perdent 150 hommes néanmoins ... Parce qu'ils marchent sur des munitions non-explosées tirées par leurs propres canons ...


Pertes Républicaines : 300 morts, 10 Equipements d'infanterie
Pertes Royalistes : 13 000 Morts, 15 000 Equipements d'infanterie, 32 officiers, 200 unités logistiques (dont 3 000 Equipements d'infanterie et 75 unités logistiques capturées par les Républicains à Durango)
Pertes Françaises : 2 625 Morts, 2 500 Equipements d'infanterie, 12 officiers, 25 unité logistiques
Destructions de guerre : -0,05 points de développement pour l'Espagne Républicaine.
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