CEMCO : Centre d’Entrainement et de Mise en Condition Opérationnel
-C’est un ensemble de casernes, camps et installations construits dans les environnements nécessaires à l’instruction et l’entrainement : plaines, collines, forêts, montagnes, villes, villages, lacs, rivières, marais, côtes, îles, climats difficiles,…
Particularité technologique : les outils cinématographiques sont en mis à contribution pour illustrer les cours et accélérer l’apprentissage. Par exemple, les cours sur l’arme de base. Comment l’utiliser, la démonter, l’entretenir. Comment creuser une tranchée, qu’elles plantes utiliser pour se nourrir, des cours d’instructions professionnels, … Ça ne remplacera pas les cours, mais améliora l’apprentissage. Des salles dédiées vont permettre de diffuser en boucle des films d’instructions pour aider les soldats à réviser et apprendre.
Objectif : Le Canada est un pays avec un territoire trop vaste pour pouvoir disposer de troupes partout. La quasi-totalité est sauvage, et le pays ne dispose pas des effectifs nécessaires comme ces alliés pour parier sur des vagues de soldats comme stratégie militaire. C’est pourquoi en plus de la vision européenne, une doctrine propre au Canada doit être mise en place.
Cette doctrine considère chaque soldat comme une ressource rare qu’il faut former, éduquer, rendre autonome et consciente de son rôle dans la troupe. Jamais le Canada ne pourra se trouver en situation de supériorité numérique, le soldat Canadien se doit donc d’être meilleur que ces homologues. Il doit être humble car la nature est une maîtresse à l’humeur fluctuante qui donne beaucoup mais qui peut prendre votre vie quand elle le décide. Il doit être curieux de son environnement, car il y a toujours quelque chose à apprendre qui puisse lui sauver la vie. Il doit être attentif à ces camarades, être là pour les aider. Ces limites devront être atteintes durant l’entrainement pour lui montrer ce qu’il peut faire seul, ce sur quoi il peut s’améliorer, et lui démontrer qu’avec ces frères d’armes il peut accomplir bien plus. Il sera secoué, épuisé, choqué, mais aussi accompagné, aidé, aimé. Pleurer à cause de l’effort ou de la dureté extrême ne sera plus une honte, mais la marque d’un homme qui sait relâcher la pression quand elle devient trop dure. Le soldat devra apprendre à se dire les choses, à échanger. Les joies et les peines, les rires et les larmes. Car ils sont entrainés pour évoluer dans des zones de combats où ils seront seuls, loin de la civilisation, peut être pendant des mois avec pour seule compagnie les ours et les loups. L’équilibre mental et émotionnel est tout aussi important que la combativité.
Le soldat Canadien doit pouvoir être projeté sur tous les théâtres d’opérations du pays, sur tous les climats. Seul dans la nature, il doit faire plus que survivre. La nature offre tout ce qu’il faut à celui qui en à le savoir. Le ravitaillement ne pouvant pas toujours lui parvenir, il doit savoir trouver sa nourriture, construire un abri et continuer le combat dans le pire des hivers.
L’affrontement en face à face ne sera jamais en faveur du soldat Canadien. Il doit savoir évoluer autant dans un régiment qu’en solitaire. Le camouflage doit devenir instinctif, le pas léger, les sens aux aguets. L’autonomie est essentielle pour l’accomplissement de la mission. Les soldats devront souvent agir avec des manœuvres d’harcèlements, de tireurs embusqués et isolés, de poses de pièges, de sabotage, d’éclaireurs, d’observateurs d’artillerie.
Un soldat Canadien se doit d’être un tireur d’élite, économe, précis, rapide dans ces actions et ses décisions. Son infériorité numérique lui offre l’initiative et l’agilité nécessaire pour surpasser l’ennemi. Ces compétences au combat à mains nues, à l’épée, la hache, à la baïonnette ou à l’élimination furtive doivent êtres les meilleures pour les situations les plus dangereuses.
La logique des légions romaines est une merveille militaire qui doit nous inspirer. Chaque soldat doit avoir un métier essentiel à la troupe, d’autant plus qu’ils devront partir du principe qu’ils n’auront pas de soutient ou de ravitaillement pendant la durée de la mission. En plus du gain exceptionnel d’autonomie qu’il offre à la troupe, le métier donne au soldat une routine rassurante qui lui permet de s’isoler du conflit et de le protéger psychologiquement de l’usure de la guerre. Après son service militaire, il aura ainsi une formation qui l’aidera à vivre dans le monde civil. La société civile profitera ainsi de gens qualifiés, fiables, robustes et en bonnes santés.
Les enseignements se feront en anglais et en français, car il ne faut pas oublier que ces deux langues forment le Canada et son histoire. Les peuples et tribus locales sont mises à contributions. Leur savoir-faire et leurs connaissances seront essentiels pour la maîtrise du territoire. Une commission sera mise en place pour la sauvegarde et la préservation de certains territoires en échange d’instructeurs et de formateurs. En cas de découverte de ressources exploitables, ils recevront des revenus des ventes (10 % des bénéfices).
Des formateurs étrangers expérimentés (légionnaires français, soldats anglais, combattants marocains, cavalier des steppes, boxers chinois,…) vont être recrutés pour apporter leurs connaissances, leurs critiques et leurs observations. Mais aussi créer des exercices et situations propres à déstabiliser les troupes et leurs officiers. Ils partageront leurs cultures, langues et visions des choses.
Voici les enseignements communs à toutes les troupes (6 mois) :*Les classes militaires de base
*Enseignement des bases de la lecture et de l’écriture pour ceux qui n’ont pas ces compétences.
*Les cours de survie en climat Canadien, hivernal et grand nord.
*Le camouflage dans les différents climats et biomes, pour soi, la troupe et les infrastructures défensives.
*Apprentissage des bases de la nage, de l’escalade, du vélo et de l’équitation.
*Les cours de premiers secours et d’hygiène militaire (en condition normale, en climat extrême et en situation d’absence de ravitaillement)
*Les cours du génie : savoir aménager un camp, construire une tranchée, un pont, savoir recycler plutôt que de jeter pour améliorer le quotidien, construire et réparer une route, savoir camoufler des installations, savoir construire un abri,... (le tout en condition normale, hivernale et Grand Nord)
*Cours d’instructions professionnels : tout le monde va être formé à un métier nécessaire à la troupe : forgeron, maçon, armurier, cuisinier, conducteur de véhicule, chasseur, pompier, secrétaire, électricien,… Personne ne doit être sans qualification. Application du principe des légions romaines, la troupe doit être totalement autonome.
*Simulations de combats en environnements variés : marais, forêts, tranchées et nettoyage de tranchées, rivières, villes, en hiver, combat nocturne, embuscades, marche de nuit,…
*Langue de bataille : Le langage des signes sera enseigné, il offre l’opportunité d’échanger en silence des informations vitales.
Pour les départs en mission (1 mois) :-Cours de langue, de géographie, de faune, de flore et de culture locale.
Pour les officiers (6 mois supplémentaires) :
-Cours de stratégies (au travers de jeux de plateaux, de simulations d’affrontements grandeur nature sous l’œil d’examinateurs, d’entrainements, de théorisation,…). L’objectif est de leur faire prendre conscience de la vision d’ensemble d’un champ de bataille, des soucis de logistique, de communication, de l’impact du climat, du moral, mais aussi d’être prêts à affronter des situations inconnues face à des adversaires aux techniques, aux technologies et aux cultures différentes.
-Enseignement de la conduite de véhicules et d’animaux de bat (voitures, camions, tracteurs, chevaux,…). Ils se doivent de tout savoir conduire pour l’enseigner aux soldats qui n’ont pas reçu la formation, ou tout simplement pour augmenter leurs chances de survies.
-Cours de langues (Anglais et Français obligatoire, une en plus qu’ils choisissent) : Espagnol, Allemand, Portugais, Chinois, Japonais et Russe.
Armement et équipements :-Création des Armureries Canadienne : Le but est de développer un armement complet (pistolet, fusil, fusil de précision, mitrailleuse, mortier d’infanterie portable, mortier tractable par chevaux ou véhicules, grenades, artillerie tractable, pelle de campagne, hache, baïonnette,…) adapté à l’environnement Canadien (Grosses chaleurs, températures polaires, humidité, sable, climats extrêmes,…). Mais aussi d’avoir un équipement optimisé pour une armée qui va automatiquement évoluer loin de tout ravitaillement et soutient logistique dû à la taille du territoire. Le matériel doit être résistant, facile d’entretien, avec des pièces et munitions standardisées pour simplifier la logistique. Mais surtout transportable par un ou plusieurs hommes dans des conditions difficiles. Tous les 4 mois, une table ronde se fera entre les forces armées et les industriels. Les retours d’expériences des troupes permettront une amélioration continue et une efficacité accrue. La grenade abandonnée par les armées mondiales depuis 1870, est remise au goûts du jour dans l’armée Canadienne (c’est un excellent outil pour stopper une charge, poser des pièges ou nettoyer des positions fortifiés).
En plus de tout cela, des protections vont être développées pour les troupes. En premier lieu le casque. Il devra couvrir la tête et protéger la nuque. Un rembourrage devra être présent pour le confort du soldat, ce dernier doit être dans une matière qui ne permet pas d’accueillir des insectes ou de développer des moisissures (afin d’empêcher d’être un vecteur de maladie et de contamination). Il doit être dans l’esprit de la nouvelle armée, le plus protecteur, le plus léger possible et fiable.
Les uniformes contiendront des renforts de confort au niveau des coudes et des genoux, pour aider le soldat dans les positions les plus inconfortables. Le soldat doit avoir un grand nombre de poches, une cape de camouflage à double couleur (un côté vert pour les forêts, un blanc pour la neige), un sac à dos réfléchit pour qu’il puisse tout transporter sans s’abimer le dos. Les tenues devront avoir 3 versions : tropical (marron), été (vert forêt), hiver (gris-blanc).